L’Intersyndicale des ressources humaines en santé (Irsh) menace de renouer très bientôt avec des mouvements de grève face au « mutisme » qu’afficherait le gouvernement dans la satisfaction de leurs différentes revendications. C’était hier au cours d’une conférence de presse tenue à la Bourse de travail à Cotonou.
L’accalmie observée depuis quelques semaines dans le secteur de la santé pourrait encore laisser place à de nouvelles perturbations. L’Intersyndicale des ressources humaines en santé menace de brandir de nouveau l’arme de la grève. Face à la presse hier à la Bourse du travail, les responsables déclarent ne plus continuer à se faire voiler la face par le gouvernement au sujet de la prime de risque. « Malgré les multiples négociations tenues avec le pouvoir en place, aucun compromis n’a été défini » déplore, leur porte parole, Georges Kakai Glèglè. Selon lui, les négociations entamées depuis 2006 au sujet de la revalorisation de la prime de risque aux agents paramédicaux et administratifs n’ont jamais connu un heureux aboutissement, pendant que l’une des catégories professionnelles sous-traitée mécaniquement continue d’être payée au taux de 100.000 f Cfa. L’Intersyndicale se dit contre le caractère discriminatoire de deux poids deux mesures que le pouvoir du régime du changement a ainsi mis en place pour conduire le secteur de la santé. Les paramédicaux ont exprimé aussi leur désapprobation contre les défalcations sur salaire pour fait de grève. A ce sujet, Georges Kakai Glèlè, souligne que cela est en violation des textes de l’Oit d’une part, et d’autre part, un droit acquis par de hautes luttes syndicales, qui ne peut être abrogé selon l’humeur du gouvernement de façon unilatérale. « Nous condamnons sans réserve et avec grande amertume la soit disant abrogation de la prime de motivation » martèle-t-il.
Entres autres revendications, les paramédicaux demandent au gouvernement de procéder dans les plus brefs délais à la revalorisation de nos primes de risque telles qu’elles ont été octroyées à la catégorie médicale depuis juillet 2008 et de payer des primes exceptionnelles de motivation au titre des années 2007, 2008 et 2009. Ils prennent à cet effet l’opinion nationale et internationale à témoin, estimant que leur patience a trop perduré. « Si le gouvernement continue avec sa politique de sourde oreille, il nous obligerait ainsi à renouer avec les dispositions de lutte syndicale légalement reconnues » avertit le porte-parole, Georges Kakai-Glèlè.
Brice Dossou-Gouin
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