Sa vie, son règne et ses oeuvres au coeur des débats
Les festivités de la commémoration du centenaire de la mort du roi Dè Tofa ont effectivement démarré sur des chapeaux de roues. Le premier grand pas posé est l’ouverture officielle du colloque international sur le centenaire de la mort de ce monarque.
Ladite cérémonie s’est déroulée hier sur l’esplanade intérieure de la direction des archives nationales à Porto-Novo en présence du ministre de l’enseignement supérieur François Abiola représentant le gouvernement, du Secrétaire général de la présidence de la République et président du comité national d’organisation de ce centenaire Edouard Ouin-Ouro, de sa majesté Toffa IX et de son homologue le roi Abessan ainsi que des éminents professeurs historiens et chercheurs venus de l’Université d’Abomey-Calavi, de l’université de Parakou, du Togo, de la France et d’autres pays. Le professeur Michel Vidégla, président du sous comité intellectuel et scientifique dira d’entrée qu’en prenant une telle initiative, l’Uac, à travers le Dha, pensait que la célébration du centenaire de la mort de Dè Tofa allait avoir lieu dans les environs de la date du 07 février 2008 parce que Tofa avait rendu l’âme le 07 février 1908. Pour justifier ce retard, il a parlé des péripéties liées aux reports successifs qui ont conduit à avril 2010. Selon lui, ce projet a abouti grâce au gouvernement qui a financé la quasi-totalité des manifestations ainsi que les travaux de réfection prévus à cet effet. Pour finir, il a remercié les différents donateurs pour leur générosité et félicité le dynamisme de Me Edgar-yves Monnou président du comité préparatoire de ce centenaire et d’autres. Me Edgar-Yves Monnou, prenant la parole, a remercié les uns et les autres pour leur soutien avant de présenter les grandes lignes des activités prévues dans le cadre de l’organisation de ce colloque. Invité pour la circonstance, le Médiateur de la République Albert Tévoèdjrè a salué le courage, la tenacité et l’endurance des organisateurs de ce centenaire. Selon ses propos, cette opportunité est nationale car il est important de revoir l’histoire de ce pays. Pour lui, nous devons tous quelque chose à ces rois, ces héros de la force et de l’intelligence. Car Dè Tofa se distingue par le fait d’être un héro de l’intelligence, une intelligence bien orientée. Pour finir, il dira qu’il reste les conclusions de ce colloque pour restituer l’histoire. Ouvrant le colloque, le ministre Abiola dira que c’est l’occasion pour les historiens de nous relire l’histoire de ce roi à travers le bénin et le monde entier. Il n’a pas manqué d’empiéter sur l’histoire en rappelant comment a été signé le protectorat avec la France, ce qui n’est pas connu toujours du grand public. Après avoir fait l’euloge de ce monarque, il précisera que le chef de l’Etat encourage les organisateurs de ce centenaire. Pour finir, il a exhorté les historiens et autres participants à ce colloque à étendre leur curiosité d’historien vers d’autres régions du pays à la suite des travaux qui se tiennent selon lui dans un lieu où tous les documents les plus précieux de notre pays sont conservés.
Il faut rappeler que ce colloque international dont le thème principal est «la vie, le règne et l’oeuvre du roi Dè Tofa» s’articule autour des sous thèmes tels que «vie et éducation du prince», «contexte de la période et son évènement», «le tournant des années 1880», «Tofa et les traités avec la France», «les institutions du royaume sous Tofa», «la société de Xogbonou/Porto-Novo sous Tofa» et enfin «la vie économique sous Tofa». D’autres communications sont prévues à en croire les organisateurs de ce centenaire, durant les trois jours que va durer ce colloque.
Ismail Kèko