A 100 jours des festivités du cinquantenaire de la fête de l’indépendance, les autorités municipales de la ville de Porto-Novo n’ont pas encore réfectionné et remis à neuf l’espace abritant la place de l’indépendance qui devra accueillir le dépôt de gerbe lors des festivités.
Pour cause, certains propriétaires récidivistes à qui on avait proposé des dédommagements se sont opposés à la démolition de leurs maisons sous prétexte qu’ils détenaient des titres fonciers. Cette affaire a été portée plus tard devant le tribunal par ces propriétaires terriens. Mais malheureusement pour eux, ils ont été tous déboutés par la justice bien qu’ils ont interjeté plus tard appel. Etant renforcé juridiquement et voyant le temps leur échapper dangereusement, les autorités municipales de Porto-Novo ayant à leur tête le premier adjoint au maire Colette Houéto assisté du directeur des services opérationnels (Dso) de la ville ainsi que des élus locaux sont descendus sur les lieux avec des engins lourds pour procéder à la démolition des bâtiments qui se dressent encore sur le site de la place de l’indépendance. Mais ils ont été très tôt accueillis par une résistance de badauds qui érigés en défenseurs des propriétaires récidivistes en brûlant des pneus pour interdire l’accès aux autorités. Il a fallu l’intervention des forces de l’ordre armées jusqu’aux dents pour mettre en déroute ces manifestants circonstanciels. Au cours de l’opération des militaires, un septuagénaire qui se dit propriétaire d’un bâtiment a voulu même en découdre avec les forces de l’ordre sur le terrain. Mais il a été très tôt maîtrisé et conduit directement à la police.
Il faut signaler que toutes les maisons, même les immeubles à étages qui étaient construits sur le site ont été entièrement démolis par les engins lourds devant le regard étonnant des populations et des passants. En moins de deux heures d’horloge, tout l’espace a été libéré. C’est dire que dans les heures qui suivent, la mairie de Porto-Novo va entamer les travaux de la réhabilitation de cette place de l’indépendance puisque, l’entreprise retenue pour les travaux n’attendait que ça pour démarrer les travaux.
Ismail Kèko