Dépassé par la rapidité dans le processus de consolidation des bases de l’Union fait la Nation et incapable de mener lui-même les tractations, Yayi s’est enfin confié à un diplomate d’un pays de l’Union Européenne pour le sortir d’affaire. C’est lui qui aurait désormais la lourde mission de démarcher Léhady Soglo. Avant comme après le choix du candidat unique de l’Un, « l’inquisition » de Léhady continue. En vain pour le moment mais Yayi retient toujours son souffle.
Le choix du candidat unique de l’Union fait la Nation intervenu dans la nuit du 09 au 10 Avril dernier ne s’est pas passé sans anicroche comme le pensent beaucoup de personnes. Beaucoup d'événements externes ont pesé lourds dans la balance et ont mis à rude épreuve la maturité politique des responsables de l’Union. Ayant pris conscience très tôt que ses chances sont minces s’il conduisait lui-même les négociations, nos sources racontent que Yayi a sollicité les services d’un diplomate d’un pays influent de l’Union Européenne qu’il juge avoir les coudées franches mais aussi l’influence et le flair diplomatique nécessaires pour amener le premier adjoint au maire de Cotonou à épouser sa thèse. Tout ceci moyennant une somme faramineuse qui lui a été remise pour la cause. A maintes reprises, ce dernier a eu des discussions au téléphone avec Léhady Soglo. Et chaque fois, il l’aurait persuadé de ce qu’il a les qualités morales, intellectuelles mais aussi l’envergure politique pour être le président du Bénin. Que son pays à lui le soutiendrait entièrement dans ce cas et qu’il peut compter sur la coopération bilatérale pour les projets de la mairie de Cotonou. Ce discours très alléchant, bien qu’il n’a pas encore eu raison de Léhady Soglo n’a pas manqué de l’influer un temps soit peu. Selon plusieurs indiscrétions, le premier adjoint au maire de Cotonou a trainé un peu les pas pour le choix du candidat unique et aurait même, selon les mêmes sources, demandé l’ajournement du processus de désignation le jour même où il devait être fait. Mais avec tact et minutie, les responsables de l’Union ont surmonté ses difficultés.
Le dipomate mis sur sellette par Boni Yayi ne cesse de charmer Léhady Soglo et de l’amener à être le candidat pour les élections. Seulement, en bon jeune politicien doué et fin stratège, il a compris que c’est un jeu du pouvoir. Mais à force de patience et de d’abnégation cet ambassadeur ne finira-t-il pas à l’avoir un jour dans sa gibecière ? En politique, rien n’est impossible, dit-on. Il revient aux autres membres de l’Union de prendre la mesure de cette nouvelle donnée.
Marcel Zoumènou
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