(Le président Nago indexé)
Le député Janvier Yahouédéou et 31 autres députés ont interpellé il y a quelques jours le chef de l’Etat suite au refus du gouvernement de répondre aux préoccupations inscrites dans la question écrite qu’il a introduite pour obtenir des informations sur l’affaire d’acquisition de matériels agricoles par le PPMA au ministre chargé de l’agriculture.
Le délai réglementaire prévu par le règlement intérieur de l’Assemblée nationale étant dépassé, le député Janvier Yahouédéhou s’est vu dans l’obligation de prendre le taureau par les cornes en associant quelques collègues députés pour interpeller directement le chef de l’Etat. Selon le contenu de cette interpellation, les signataires avaient demandé que le dossier soit examiné par le bureau de l’institution parlementaire selon la procédure des questions urgentes et inscrites à l’ordre du jour de la plénière. Depuis l’ouverture de la session ordinaire et environ un mois déjà après l’introduction de ce dossier en procédure d’urgence, rien n’a encore filtré du côté de la commission compétente qui doit examiner ce dossier. Selon des informations proches de l’Assemblée nationale, il semblerait même que le bureau de l’institution n’aurait pas encore statué sur ce dossier. Sinon comment comprendre qu’un dossier réglementairement introduit en procédure d’urgence soit jeté aux oubliettes. Une situation qui suscite déjà moult polémiques dans le rang des députés signataires de cette interpellation. A en croire certains de ces députés, le président de l’Assemblée nationale ne serait pas à son premier essai. Des dossiers introduits en procédure d’urgence dans dorment toujours dans les tiroirs. Mais le député a nuancé en disant qu’à cette époque, les députés proches du pouvoir étaient majoritaires.
Aujourd’hui, les députés signataires se disent déterminés et qu’ils feront tout pour que ce dossier aboutisse au plus tôt. L’autre face de l’iceberg est que le président Mathurin Nago à qui ses collègues ont toujours reproché la mauvaise gestion continue par entretenir un flou et un mutisme autour de ce dossier d’interpellation. En réalité, pour quelles raisons le président Nago ne veut-il pas que ce dossier soit examiné ? Pourquoi le règlement intérieur de l’Assemblée nationale est violé à tout bout de champ ? Les députés signataires de l’interpellation du chef de l’Etat menacent déjà de se faire entendre à la prochaine plénière si rien n’est fait pour décanter cette situation de blocage dudit dossier.
Ismail Kèko
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