Conférence parlementaire régionale: pour une lutte efficace contre la traite des enfants

Sensibiliser les parlementaires aux enjeux et aux conséquences de la lutte contre la traite des enfants, les informer et initier un cadre de dialogue permanent entre parlementaires de la sous région. Tels sont entre autres les objectifs assignés à cette conférence parlementaire régionale dont le thème principal est « pour une action énergique du parlement dans la lutte contre la traite des enfants aux fins d’exploitation de leur travail en Afrique de l’ouest et du centre ».

La cérémonie officielle d’ouverture de ces assises a eu pour cadre la salle de conférence du palais des congrès à cotonou. C’était en présence du président du parlement de la Cedeao, du vice-président du Sena du Congo, du représentant du secrétaire général de l’Uip (Union interparlementaire), du président de l’Assemblée nationale du Bénin ainsi que des experts. Cette conférence parlementaire régionale a été co-organisée par l’Assemblée nationale du Bénin, le Club du Sahel et de l’Afrique de l’ouest-Organisation de coopération et de développement économiques (Csao-Ocde) et l’Union interparlementaire. L’honorable Célestine Adjanohoun, présidente du comité d’organisation précisera que la présente conférence régionale revêt une importance capitale pour tous les peuples qu’ils représentent. Selon elle, bien que ce soit un phénomène mondial, la traite des enfants touche la région occidentale et centrale du continent africain. Elle reconnait qu’une action parlementaire clairement définie et harmonisée au niveau régional fait défaut. Elle sera appuyée dans ses propos par le représentant du secrétaire général de l’Uip Martin Chungong qui a énuméré au passage les vices qui développent ce phénomène à savoir la prostitution, les travaux dangereux, le recrutement pour des activités illicites. Ce qui constitue selon lui un manquement grave pour le droit des enfants. A en croire ses propos, il y a plus de 200 millions d’enfants travailleurs dans le monde dont 115 millions sont soumis aux travaux forcés. Pour y remédier, il a été mis en place, selon ses explications, un projet de deux ans en partenariat avec le Csao-Ocde pour renforcer l’implication des parlementaires dans cette lutte. Il a exhorté qu’au terme de ces assises, une feuille de route soit instaurée pour mieux lutter contre ce phénomène. Ouvrant la conférence, le président de l’Assemblée nationale du Bénin Mathurin Nago mettra plus l’accent sur cette traite des enfants en ce début de troisième millénaire où des millions d’enfants continuent encore par être victimes de maux aussi terribles que la maltraitance, le travail forcé, la prostitution ou encore l’enrôlement dans les conflits armés.

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Selon lui, le Bénin n’est pas à l’abri de ce phénomène. Selon le rapport publié conjointement en novembre 2007 par le ministère de la famille et de l’enfant et l’Unicef, près de 17% des enfants âgés de 6 à 17 ans vivant au Bénin sont des déscolarisés ou des non scolarisés. A en croire Mathurin Nago, de nos jours on estime à 45000 le nombre d’enfants victimes de la traite. Pour finir, il a souhaité que les discussions aboutissent à des convergences sur une stratégie et des actions communes en matière de lutte contre la traite des enfants. Plusieurs communications sont attendues de la part des experts, des praticiens de terrain et des parlementaires.

I. K.

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