Dak’art 2010 sans le Salon du design

La Biennale de Dakar n’a pas, cette année, ouvert son Salon du design. Cette pause est l’occasion pour les créateurs de réfléchir sur l’avenir de cette discipline au sein du Dak’art.

Initié lors de l’édition 1996 de la Biennale de l’art africain contemporain de Dakar, le Salon du design ne se tient pas cette année. Cette pause est le moment choisi pour réfléchir sur l’avenir de cette discipline. Faut-il continuer à inclure le design dans la Biennale de Dakar ? La question s’est posée aux professionnels du secteur réunis hier au musée de l’Ifan, lors de la journée de réflexion consacrée au design.
Architecte designer, la Sénégalaise Annie Jouga estime qu’’il fait veut bien profiter de l’événement et ne pas cracher sur l’opportunité qu’offre la biennale’. Même si elle reconnaît que le design n’a jamais eu la place qu’elle méritait dans le Dak’art. ‘La manifestation a réussi une, deux et trois fois, et après elle n’a plus eu l’ampleur du début’, regrette Annie Jouga.
Bibi Seck, lui, propose de mettre sur pied deux comités d’organisation distincts pour s’occuper du Salon du design et de la Biennale. Pour autant, ce designer sénégalais n’est pas pour la tenue de deux manifestations isolées. Il propose, à l’image du programme ‘Off’, que le Salon du design ait une autonomie propre au sein de la Biennale.

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‘Il faut faire d’une pierre deux coups : permettre au public de visiter et les expositions d’art et les créations en design’, suggère Seck, qui a été designer chez Renault pendant treize ans. Pour lui donner toute sa place dans la Biennale, certains spécialistes soutiennent qu’il faut au Salon du design une meilleure présentation. Directeur du Musée d’art de Bamako, Abdoulaye Konaté propose que le travail de sélection des artistes designers débute dès la fin de l’édition présente, prévue le 7 juin prochain. Selon lui, il ne faut pas attendre un ou six mois pour commencer le travail. ‘Il faut s’y prendre à temps pour détecter les talents’, dit-il. Annie Jouga préconise un mode sélection des designers différente de celle des artistes plasticiens.
‘Si on continue de sélectionner les designers comme on le fait pour les plasticiens, les designers ne vont jamais se retrouver dans cette biennale’, observe-t-elle. En tous les cas, pour les adeptes de l’art fonctionnel, la Biennale de Dakar reste une plateforme de visibilité à conquérir.

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