Dénonciations des tares du régime du Changement: Le Ccsd fustige

Les responsables de l’Union fait la nation (Un), du G13 et de la coalition Abt ( Abdoulaye Bio Tchané), regroupés au sein du Cadre de concertation pour la sauvegarde de la démocratie (Ccsd), ont rencontré hier à la bourse du travail à Cotonou les responsables des centrales syndicales.

Du côté du Ccsd, il y avait l’ancien président de l’Assemblée nationale, Kolawolé Idji, les députés Timothée Gbèdiga (Un) et Léon Ahossi (G13), le secrétaire général du Parti du renouveau démocratique (Prd), Moukaram Badarou, Orou Sékou Orou Bagou (Abt) et consorts étaient sur les lieux. Les secrétaires généraux de la Centrale syndicale des travailleurs du Bénin ( Cstb), Gaston Azoua, de la Confédération générale des travailleurs du Bénin (Cgtb), Pasacal Todijinou, et de la Centrale des organisations syndicales indépendantes (Cosi), Georges Kakaï Glèlè, et tout leur staff, ont reçu les responsables politiques.
Les menaces sur les libertés syndicales, politiques et démocratiques, les difficultés du peuple et la morosité économique, à l’ère du régime du Changement, étaient au cœur des discussions. Le porte-parole du Ccsd, Kolawolé Idji, a dressé un tableau sombre de la gestion des affaires publiques par le pouvoir du président Boni Yayi dans tous les domaines. Au plan économique, il a fait savoir aux syndicalistes que la croissance est en dessous de 2% aujourd’hui, alors que le pays est dirigé par un docteur en économie. Selon ses analyses, c’est cela qui est à la base des problèmes quotidiens des populations béninoises depuis l’arrivée au pouvoir du président Boni Yayi. Pour l’opposition, les Béninois vivent l’enfer sur terre depuis 2006. En dehors de cela, le président Idji a indiqué que le pouvoir en place a  péché au plan politique. L’instrumentalisation des institutions de la République est revenue sur tapis. C’est à ce niveau que des flèches ont été lancées au président de l’Assemblée nationale, Mathurin Nago, qui veut transformer son institution en un appendice du gouvernement. Le porte-parole du Ccsd n’a pas occulté les violations des libertés syndicales érigées en système de direction par le gouvernement actuel. C’est pourquoi, l’opposition a apporté clairement son soutien aux syndicalistes contre les défalcations sur salaires.

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Kolawolé Idji demande le soutien des responsables syndicaux. « Notre souhait est de renforcer nos actions communes dans l’intérêt supérieur de la nation », a-t-il déclaré, avant de montrer la nécessité de la collaboration de la Société civile avec la classe politique dans la lutte contre l’enfer du Changement. « On ne peut pas le faire sans vous, parce que vous êtes les producteurs de richesses. On vous demande un appui démocratique », a-t-il précisé. Au nom des syndicalistes, Gaston Azoua a souligné qu’il est désormais bien outillé pour mieux apprécier les actions de l’opposition. A cet effet, il entend lutter contre le pouvoir en place si c’est pour défendre les intérêts du peuple. Toutefois, Pascal Todjinou a fait savoir que les responsables syndicaux sont disposés à rencontrer toutes les forces politiques du pays pour écouter leurs préoccupations. L’opposition et les centrales syndicales ont décidé de défendre le peuple. Elles entendent veiller au grain jusqu’en 2011.

Jules Yaovi Maoussi

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