Des stratagèmes pour entériner une Lepi bâclée

La Cps-Lepi et la Mirena  ravivent encore les inquiétudes des forces politiques de l’opposition. Alors que les populations, très remontées, dénoncent les nombreuses irrégularités qui ont émaillé le recensement porte à porte, ces deux structures chargées de conduire le processus s’illustrent encore négativement par une décision à polémique. En demandant aux Chefs de quartier de signer des attestations de bonne foi aux agents recenseurs moyennant rémunération, la Cps et la Mirena donnent la preuve qu’ils pactisent avec le gouvernement.

L’opposition politique représentée par l’Union fait la Nation a toujours une position de prudence par rapport à la conduite de la Lepi par la Cps et la Mirena. Après avoir donné son aval pour le recensement porte à porte, elle n’a pas pour autant abandonné la veille. C’est ce qui lui a permis d’anticiper sur le dernier stratagème trouvé par ces deux structures pour valider un processus entaché d’irrégularités et de lacunes et qui continue de susciter un grand tollé au sein des populations dont bon nombre n’ont pas été prises en compte dans ce recensement. Dans un communiqué qu’elle a rendu public elle a mis en garde les Chefs de quartier et de village de participer à la pagaille de la Cps. En effet, ces ceux structures ont simplement demandé aux Chefs de quartier et de village de signer des attestations de bonne fin d’exécution aux agents recenseurs. En terme clair, la Cps et la Mirena demandent aux Chefs de quartier et de ville de certifier que le recensement porte à porte et tout le processus de réalisation de la Lepi se sont bien déroulés. Au lieu de faire recours à ces structures décentralisées, la Cps a jeté son dévolu sur des gens peu informés des grandes étapes du déroulement du processus et qui, plus est, ont été pendant longtemps écartés de la réalisation de la Lepi. Ce qui aggrave les susceptibilités et apportent de l ‘eau au moulin de leurs détracteurs, c’est que la Cps et la Mirena ont proposé de l’argent à ces chefs de quartier et de ville pour signer ces attestations. Une preuve manifeste du fait que ces deux structures sont dans une démarche de manipulation des chefs de quartier et de village pour blanchir un travail qu’elles ont voulu bâclée dans le dessein de favoriser un camp au détriment de l’autre. En procédant ainsi, la Cps ne fait que confirmer les nombreux soupçons de magouille et de tripatouillage qui planent sur les chiffres qu’elle avance depuis l’étape de la cartographie censitaire. Elle confirme réellement qu’elle ne mène pas le travail dans l’impartialité et la transparence. La preuve, les nombreuses corrections promises par la Cps en ce qui concerne la cartographie censitaire n’ont jamais été une réalité.  Actuellement, nous sommes à la fin du recensement mais personne n’a la preuve que les corrections prévues au niveau de la cartographie censitaire ont été faites.

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Alors que jusque là, les acteurs que sont la société civile, les partenaires techniques et financiers ainsi que les autres acteurs politiques se sont enfermés dans un mutisme inquiétant, la réaction de l’Union fait la Nation sonne comme le coup de gueule d’une classe politique dont les récriminations contre la mise en œuvre de la Lepi augmentent au fur et à mesure que le processus évolue. Cette mise en garde est venue à point et pourra permettre d’inhiber les velléités des responsables de la Cps et de la Mirena qui semblent être visiblement plus en mission politique que patriotique.

Marcel Zoumènou

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