Hyppolite Djègou emporté par ses différends avec Yayi ?

Depuis avant-hier, le gouvernement aurait pris la décision de limoger le Directeur général des douanes et droits indirects Hippolyte Djègou. Il aurait été déposé lors d’un conseil des ministres spécial dirigé par le Chef de l’Etat lui-même.

La raison de ce limogeage serait le laxisme criard du Dg qui aurait manqué de vigilance dimanche dernier sur l’escorte de marchandises qui ont quitté le port de Cotonou et qui devaient transiter par la frontière d’Igolo. Mais à cause d’un déversement frauduleux, ces marchandises ne sont plus arrivées à destination. C’est du moins la raison immédiate, mais en filigrane ce limogeage dissimule mal le désaccord profond entre Hippolyte Djègou et son mentor, le président Boni Yayi. Entre les deux, c’est la lune de fiel depuis un certain moment. Le mardi 11 Mai, il lui a été fait injonction de procéder aux versements dans les caisses de l’Etat des recettes douanières, ce qui se fait d’habitude tous les dix jours et ne devrait donc pas être fait ce mardi-là. Poussé à bout, le Dg Djègou a fini par lâcher le morceau qui lui brûlait la langue. « Si c’est comme ça qu’on doit me traiter, alors ça ne m’intéresse plus », aurait –il déclaré au cours d’une discussion informelle. L’information aurait remonté jusqu’au niveau du président de la république qui aurait beaucoup surfé sur cela pour prendre sa décision du 25 Mai. Dans les milieux douaniers,  beaucoup regrettent ce limogeage.  Surtout que Djègou a beaucoup servi la cause du gouvernement pendant les quelques mois qu’il a passés à la tête de cette direction.

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Mais de façon unanime, on lui reconnaît avoir ramener la concorde et la paix dans la maison « douane ». Car, disent-ils, au moment où il prenait les rênes de la douane, elle était fortement divisée entre douaniers mouvanciers et opposants mais aujourd’hui cette administration respire la cohésion.  Il sied de préciser que jusqu’à une heure tardive hier encore, la décision de limogeage d’Hyppolite Djègou ne lui aurait pas été notifiée.

Marcel Zoumènou

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