Le sit-in des paramédicaux a été purement et simplement avorté hier par le ministre d’Etat chargé du développement, Irénée Koupaki. Il a fait appel à des forces de l’ordre qui se sont vigoureusement opposés à leur entrée dans le ministère. Retournés tout en colère sur leur pas, les manifestants n’entendent pas baisser les bras de si tôt.
Le ministre d’Etat chargé du développement, Pascal Irénée Koupaki, aurait donné des ordres fermes hier à des militaires pour empêcher le sit-in des paramédicaux prévu dans la cour de son ministère. Ils étaient armés jusqu’ aux dents, les yeux hagards, déployés en grand nombre à l’entrée principale, et prêts à dégainer à tout instant. Les paramédicaux qui n’étaient pas non plus moins nombreux, une centaine environ, se sont vus ainsi bloqués dès leur arrivée à cette entrée. Brandissant des banderoles et des pancartes qui portent des messages hostiles au gouvernement, ils se sont mis aussitôt à crier à l’injustice. « Restituez-nous sans délai nos arriérés de prime de motivation au titre de 2007-2008 et 2009 », « Rendez-nous justice en réglant définitivement le contentieux des primes de risque aux paramédicaux et administratifs », sont entre autres messages que portaient lesdites banderoles.
Dans la foulée, le commandant de la troupe des militaires ramena vers les manifestants un représentant du ministre d’Etat, en la personne de Pascal Yaya, secrétaire général de ce ministère. La tension baisse quelque peu. Ce dernier échange quelques mots avec les responsables des manifestants en les appelant au calme. Occasion pour les paramédicaux de lui exprimer leur ras-le-bol face à la situation qui leur est faite.
Georges Kakai Glèlè, porte parole de l’Intersyndicale des ressources humaines en santé fustige notamment « l’attitude de mépris et de marginalisation, de jour en jour entretenue et adoptée par le gouvernement du changement vis-à-vis des agents paramédicaux et administratifs ». Une attitude, poursuit-il, qui a pour corollaire la discrimination et ne fait que vicier l’atmosphère de travail dans les différents hôpitaux et centre de santé. Mais les paramédicaux ne veulent pas s’en arrêter là. Ils menacent d’utiliser des moyens plus musclés pour mieux se faire entendre les prochaines fois. Après ce sit-in avorté, ils se sont repliés sur la Bourse du Travail pour y tenir une réunion visant à peaufiner de nouvelles stratégies de lutte.
Brice Dossou-Gouin
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