« Les africains doivent apporter leur pierre à la construction de leur identité » Me Monnou

Invité sur une chaine de télévision le vendredi 07 mai dernier, Me Edgar-Yves Monnou, président du comité préparatoire du centenaire du roi Dè Tofa est revenu une fois encore sur les festivités marquant cet évènement qui s’est déroulé à Porto-Novo du 26 avril au 02 mai 2010, la vie, l’œuvre et le règne du roi Dè Tofa.

L’appui constant, matériel et financier dont a bénéficié le comité national d’organisation de la part du gouvernement du Dr Boni Yayi ainsi que ceux des partenaires et sponsors n’a pas été occulté par ce dernier. C’était une opportunité qui lui a été offerte par l’animateur de la chaine de télévision qui a invité à cet effet d’autres personnalités telles que Bellarmin Codo, professeur d’histoire au département d’histoire et d’archéologie de l’Université d’Abomey-Calavi et Houédouto Zounkpodoté. D’entrée, le président du comité préparatoire du centenaire de la mort de Dè Tofa a remercié tous les universitaires qui ont apporté leur part de contribution à l’organisation du colloque sur la vie, le règne et l’œuvre du roi Dè Tofa ainsi qu’à l’organisation du séminaire. A en croire ses propos, le comité d’organisation n’a pas démérité car il a contribué aussi de manière significative à une relecture d’un pan actif de notre histoire. Me Edgar-Yves Monnou n’a pas manqué de rappeler quelques grandes lignes des réalisations programmées dans le cadre de ce centenaire, notamment la réhabilitation du palais privé du roi à Gbèkon, la réhabilitation du musée Honmè, la construction du musée de souvenir, la réhabilitation du musée ethnographique Alexandre Adandé et la construction de la bibliothèque nationale.   « Je pense que jamais Porto-Novo n’aura été à cette mesure-là à la page. Jamais Porto-Novo n’a de manière aussi significative rouvert une autre page culturelle de son histoire » a martelé le président du comité préparatoire du centenaire de Dè Tofa. A Me Edgar-Yves Monnou d’ajouter que le débat de demain sera forcément un débat identitaire et dans la recherche de nos particularités, et de ce qui nous caractérise, il est bon qu’on revienne à nos racines et que cette vérité soit partagée par nous tous. Il sera appuyé dans ses propos par le professeur Bellarmin Codo qui déclare que le colloque sur la vie, l’œuvre et le règne du roi Dè Tofa a permis une relecture de notre histoire.

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Selon lui, les béninois doivent d’abord se réapproprier leur propre histoire, leur propre lecture de leur histoire, et non la lecture imposée de l’extérieur. Pour finir, il a mis l’accent sur la trahison dont le roi Dè Tofa fait souvent objet de médisance. A en croire le professeur Bellarmin Codo, on a levé une certaine équivoque, le faux débat sur Tofa qui a trahi ou non. Il ajoute enfin que les africains doivent se réapproprier leur histoire et se dire qu’au-delà de ce qui peut les avoir opposé, ils forment ensemble dans un pays donné une même identité qu’ils doivent construire ensemble.

Ismail Kèko

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