Le candidat de l’Union fait la nation (Un), Me Adrien Houngbédji, poursuit son offensive diplomatique. La semaine écoulée, il a échangé avec des ambassadeurs de grandes nations accréditées au Bénin sur les questions d’intérêt national. A voir le caractère hautement politique de ces discussions, il n’est pas faux de penser que la communauté internationale se prépare inexorablement à une éventuelle alternance en 2011.
Les ambassadeurs des Etats-Unis d’Amérique, de la Chine, des Pays-Bas et de l’Union européenne près le Bénin ont rencontré Me Adrien Houngbédji, un candidat de taille à la prochaine élection présidentielle au Bénin. Tout se passe comme si la communauté internationale voit déjà à l’horizon une alternance au sommet de l’Etat en 2011. Dès lors, ce ballet diplomatique doit être pris au sérieux. Me Houngbédji, candidat unique des formations politiques réunies au sein de l’Union fait la Nation, est capable de renverser la vapeur en 2011. Comment ? Le Parti du renouveau démocratique (Prd), la Renaissance du Bénin (Rb), le Parti social-démocrate (Psd), le Mouvement africain pour la démocratie et le progrès (Madep), le Rassemblement des démocrates libéraux (Rld-Vivoten) et autres forces politiques de l’Un ont déjà montré leur force de frappe sur le terrain politique. Ceci fait qu’actuellement, c’est le groupe politique qui, apparemment, fait plus peur au régime du président Boni Yayi. De même, la désillusion du peuple et les graves erreurs du pouvoir en place rendent de plus en plus impopulaire le chef de l’Etat. Dans ces conditions, ce dernier ne risque pas de rempiler en 2011. Pour les personnes les plus averties, la probabilité d’une victoire de la mouvance aux prochaines consultations électorales est faible. Comme un bon visionnaire, le corps diplomatique acrédité au Bénin serait en train de prendre ses dispositions pour composer avec le possible chef de l’Etat béninois après 2011. Souvent dans ces circonstances, la coopération est toujours au cœur des discussions. C’est dire que de plus en plus, le départ du président Yayi de la Marina en 2011 est envisagé.
Absence
L’ambassadeur de France près le Bénin, Hervé Besancenot, n’a pas encore rencontré Me Adrien Houngbédji. Du moins, cette information n’existe pas à ce jour. Et même si le candidat de l’UN a été reçu à l’Elysée, on n’a pas vu l’Ambassadeur en poste à Cotonou très actif. Que peut donc cacher ce semblant de froid dans les rapports entre la France et le groupe politique Union fait la Nation ? Cette question se pose dans la mesure où la France reste un partenaire privilégié du Bénin. En conséquence, l’Ambassadeur Besancenot devrait normalement prendre la première place dans ce ballet diplomatique. Autrement, on sera bien en droit de se demander si la France n’a pas déjà fait son choix .
Jules Yaovi Maoussi
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