A l’instar de certains pays partis à ce « système intégré pour les statistiques nationales sur l’Agriculture et l’Alimentation » initié par la FAO, notre pays se prépare activement à lancer le CountrySTAT. Ce lancement a fait l’objet de préparation minutieuse par le Groupe Technique de travail que pilote le Ministère de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche à travers le Service de la Statistique de la Direction de la Programmation et de Prospective (SS/DPP).
Pour finaliser ces préparatifs, ce groupe de travail a tenu les 19 et 20 mai 2010 à l’hôtel »Chez Théo » à Possotomè sa quatrième réunion technique. Tous les membres y ont pris part. Il s’agissait pour eux de faire le point de tout ce qui a été fait jusque là et surtout d’améliorer les différents tableaux avant leur mise en ligne sur le site du CountrySTAT.
L’amélioration des tableaux de certaines structures
Les structures présentes à cette quatrième réunion ont chacune en ce qui la concerne essayé de faire le point des travaux qui lui ont été confiés et a pris l’engagement de produire le reste des tableaux à mettre à la disposition du Secrétariat dans un bref délai. C’est le cas de l’Office National de la Sécurité Alimentaire, de la Direction des Eaux et forêts, de la Direction des Pêches et le groupe des Centres Régionaux pour la Production Agricole( CeRPA) etc.
A ce niveau, les participants ont souhaité que certaines structures telles que le CENATEL et le CENAGREF soient contactées afin d’avoir d’autres informations à mettre sur le site telles que l’occupation et la cartographie des sols, la couverture forestière et l’hydrographie, et les données sur la santé. Le secrétariat National du CountrySTAT a décidé de formuler une demande officielle en direction d’autres structures ou ministères afin qu’ils puisent mettre à sa disposition de la cellule les données qui ne figurent pas dans le cadrage de la FAO mais qui peuvent permettre aux personnes désireuses de naviguer sur le site d’avoir des informations sur notre pays ; le Bénin.
L’organisation de la cérémonie du lancement officiel du CountrySTAT.
Au cours de cette quatrième réunion technique, les participants ont été informés de toutes les dispositions pratiques qui sont en cours pour l’organisation du lancement officiel du CountrySTAT Bénin par le Ministre de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche, Monsieur Grégoire AKOFFODJI. Ainsi, les participants ont loué tous les efforts déployés par les membres du secrétariat pour que ledit lancement ait effectivement lieu le jeudi 3 juin 2010.
A l’issue de cette réunion, certains participants nous ont parlé de leur vision de ce programme initié par la FAO, qu’est le CountrySTAT.
Monsieur ABOUDOULAYE Mouphtaou, vous êtes le Représentant de l’Office National de la Sécurité Alimentaire (ONASA), au sein du Groupe Technique de travail pour le CountrySTAT au Bénin.
En quoi le CountrySTAT peut-il contribuer à instaurer une sécurité alimentaire au Bénin?
Réponse : La mise en place du CountrySTAT a été favorablement accueillie par l’Office National de la Sécurité Alimentaire (ONASA).Les données recueillies ça et là nous permettront de mieux apprécier les indicateurs pour une sécurité alimentaire conséquente.
Moinsieur GBODOGBE Pascal, en tant que représentant du Centre Régional pour la Promotion Agricole (CeRPA) Atlantique/Littoral, pensez-vous que le CountrySTAT pourra-t-il apporter un plus au bien être des populations ?
Réponse : Le CountrySTAT étant une base de données ou un système national d’informations statistiques sur un sujet donné, et par référence à une structure donnée, il se révèle donc que le CountrySTAT, renzseigne sur la production primaire des cultures alimentaires, la quantité de consommation alimentaire, la production annuelle de poisson de pêche de capture en équivalent au poids vif et à la valeur, le nombre de bateaux utilisés durant l’année et le nombre d’emplois engendrés, le secteur secondaire, l’import et l’export, etc…….. , ce qui fait apparaître l’indicateur du bien-être des< populations à bien se nourrir,à se loger, à se vêtir et à s’instruire.
Monsieur AGONYISSA Didier, vous représentez le CeRPA Momo/Couffo au sein du Groupe Technique de Travail pour le CountrySTAT . Ace titre pensez-vous que les données que vous mettez à la disposition de la Cellule peuvent-elles contribuer à améliorer la production agricole dans vos deux départements ?
Réponse : Les données que le CeRPA Mono/Couffo met à la disposition de la cellule concernent les prévisions et réalisations en production végétale, les données pluviométriques, etc…Déjà la simple analyse des résultats de réalisation en production végétale peut permettre de dégager les zones, les communes spécialisées dans la production de telles ou telles autres cultures.
Ces données consultées directement sur le site de CountrySTAT, peuvent servir à la prise de décision d’une part et d’autre part à l’élaboration des projets ou programmes dans le domaine de la production végétale en vue d’une amélioration des rendements et par conséquent une augmentation de la production agricole dans les départements du Mono et du Couffo.
De la même manière, la consultation du site de CountrySTAT par un commerçant grossiste de riz par exemple peut le situer sur les zones ou communes de productions plus ou moins importantes et d’orienter les achats au niveau des producteurs. Cela faciliterait non seulement la tâche aux commerçants(es), mais le producteurs auront un marché d’écoulement de leurs produits et par conséquent auront la motivation d’augmenter les emblavures et la production agricole va augmenter.
Les données de production végétale et celles démographiques permettent de faire le bilan vivrier afin de voir selon les hypothèses de consommation faible, moyenne et forte, les communes ou les départements dont le bilan est déficitaire ou excédentaire. Ceci permet à priori de prendre des décisions pour la période de soudure, mais sert d’indicateur de mesure pour la sécurité alimentaire. Ces données, au même titre que celles de production végétale, servent à la prise de décision et à la rédaction ou à l’élaboration des projets ou programmes pour l’augmentation de la production.
Pour finir je dirai que l’importance des< statistiques en général et celles agricoles n’est plus à démontrer. Elles permettent d’évaluer les actions des projets ou programmes, de prendre de grande décision à divers niveaux (communal, régional, national, etc….), de cibler les zones de renforcement de l’encadrement des producteurs.
Monsieur GANGBAZO Hermann, vous représentez la Direction des Pêches dans ce Groupe de Technique de Travail. En quoi ces données sur la Pêche au Bénin qui seront mises sur le site du CountrySTAT pourront-elles contribuer au développement de la pêche dans le pays?
Réponse : Avec le CountrySTAT aujourd’hui, les étudiants en quête de données statistiques pour les travaux de recherche, les chercheurs, les universitaires, n’auront plus à se gêner pour avoir accès aux données. Il leur suffira de se connecter à l’internet et d’accéder au site du CountrySTAT, pour disposer de ces données.
Le CountrySTAT constituera une ouverture au monde entier d’un grand portail du Bénin sur ses activités de pêche en vue d’attirer des investisseurs aussi bien nationaux, qu’internationaux.
Vu l’état actuel de la pêche au Bénin, la mise en œuvre de CountrySTAT, permettra de diversifier l’activité de pêche. La pêche hauturière est à cet effet indexée.
La FAO qui suit de très près l’évolution des tendances des pêches de capture, n’aura plus à envoyer des formulaires à remplir.
Quelqu’un qui voudrait investir dans le secteur de la pêche au Bénin pourra avoir toutes les données pour faire son étude de faisabilité.
Le politique également n’aura plus à se gêner pour avoir les données sur la pêche et peut être en mesure d’initier des projets de développement au profit des communautés de pêcheurs.
Monsieur HOUNKPEVI Théodore, en votre qualité de représentant du CeRPA Ouémé/Plateau, comment est-ce que votre structure perçoit-elle la réalisation du CountrySTAT pour le Bénin ?
Réponse : Le CountrySTAT, arrive aujourd’hui à combler un vide dans la localisation des statistiques agricoles dans notre pays. Il rend disponible de façon permanente des informations fiables sur la production agricole. Il est facile d’accès et son suivi et sa coordination par la FAO lui concèdent une fiabilité et une crédibilité.
La FAO et les autorités nationales se doivent de lui assurer un accompagnement, en le dotant de moyens humains et matériels pour sa pérennisation.
Monsieur DIDAVI Edgard en votre qualité de Secrétaire National pour la Coordination du CountrySTAT Bénin, est-ce que vous pensez que cette quatrième réunion de concertation pourra permettre au Bénin de lancer ce programme pour le 3 juin ?
Réponse : Les activités sur le CountrySTAT ont démarré au Bénin, depuis le dernier trimestre de l’année 2008.
En 2009, il a été réalisé trois réunions techniques pour la collecte et la validation des données pour la mise en route de cet outil qu’est le CountrySTAT.
Au cours de la première réunion qui est celle de l’information des membres du Système National Intégré de Statistique Agricole (SNISA) sur les objectifs et les activités du CountrySTAT, les acteurs ont été sensibilisés sur les différentes tâches à exécuter dans le cadre de la réalisation de cet outil.
La deuxième réunion fut celle de la confection et de la validation des premiers tableaux. Au cours de cette séance, une vingtaine de tableaux a été réalisée et validée.
La troisième réunion a été celle de la mise en forme sous le format CountrySTAT des anciens tableaux validés et, de la confection d’une dizaine d’autres.
Après cette troisième réunion, les structures impliquées dans le CountrySTAT ont acheminées vers le Secrétariat National d’autres tableaux qui ont fait l’objet d’analyse et de redressement.
Au cours de cette quatrième réunion de CountrySTAT, les résultats des derniers tableaux analysés sont présentés aux acteurs et chacun en ce qui le concerne a pris en compte les préoccupations du Secrétariat National en vue de l’amélioration des tableaux.
Les différentes structures composant le SNISA étant pour la plupart arrivées avec les éléments de réponses aux questions posées sur les différents tableaux produits, la prise en compte des observations sur lesdits tableaux permettra de combler les attentes dudit atelier dans le but d’atteindre, voir dépasser le quotta de quarante tableaux nécessaires pour le lancement du CountrySTAT au Bénin.
Monsieur LOKOSSOU Orphée, vous représentez la Direction Générale des Forêts et Ressources Naturelles (DGFRN) au sein du Groupe Technique de Travail pour le CountrySTAT au Bénin.
En quoi les données sur les forêts et ressources naturelles peuvent-elles être utiles pour alimenter le CountrySTAT?
Réponse : Ces données sont utiles parce qu’elles font partie dont le CountrySTAT a besoin.
En effet pour alimenter le CountrySTAT, on a besoin des données sur la production des produits forestiers ligneux produits au Bénin : bois d’œuvres, bois de service, bois d’énergie, les quantités importées ou exportées, le nombre de plants mis en terre, nombre de plants produits, etc……
Ces données que nous fournissons prennent aussi en compte les informations sur la faune : quantité abattue par an, spécimens CITES exportés, quota annuel, etc…..
Ces données du CountrySTAT Bénin peuvent être consultées sur le site :
http:// www.countrystat.org – bénindraft
Fidèle AYIKOUE
Consultant
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