Sur les trois points inscrits à l’ordre du jour de la séance plénière d’hier au parlement, deux seulement ont été examinés. Le premier porte sur l’examen du rapport relatif au projet de loi portant autorisation de ratification de l’accord de prêt signé entre la République du Bénin et la Boad d’un montant global de 10 milliards 586 millions de francs CFA dans le cadre du financement partiel du projet de sécurité alimentaire par l’aménagement des capacités de stockage au Bénin.
Le second est relatif à l’accord de prêt signé entre la République du Bénin et le Fonds International de Développement Agricole (Fida) d’un montant total de 23 milliards 872 millions de francs CFA dans le cadre du projet d’appui à la croissance économique rurale (Pacer). Par 44 voix contre, 1 pour et 0 abstentions, les députés ont rejeté le rapport tandis que pour le second dossier, 42 députés ont opposé leur voix à sa ratification. Au total, c’est de plus de 34 milliards de francs CFA que les députés privent le Gouvernement. Les députés de l’opposition et certains députés Fcbe dissidents qui sont restés dans l’hémicycle, dans leurs explications de vote, ont eu la dent très dure contre le chef de l’Etat et son gouvernement par rapport à la manière dont est géré le secteur agricole. Pour le député de Force Clé, Eric Houndété, quelles sont les critères qui ont milité en faveur des communes sélectionnées pour bénéficier de la mécanisation agricole. Il a abordé le problème de la rizerie que compte construire le gouvernement alors que, selon ses propos, on ne connaît même pas où installer cette rizerie. Pour conclure, Eric Houndété dira que ce n’est pas un projet sérieux et que c’est de la pure improvisation. Il sera appuyé dans sa logique par d’autres collègues tels que Rosine Soglo, Timothée Gbèdiga, Saka Fikara et consorts.
Les députés Fcbe désertent l’hémicycle
La tension était à son comble hier au sein de l’hémicycle au début de la séance plénière. En l’absence de la présidente de la commission des lois, le seul point qui n’a pas été examiné par les députés et qui a été reporté concerne l’adoption de la liste modificative de certains représentants de l’Assemblée nationale dans les Commissions communales de supervision (Ccs) de la Lépi. Après 30 minutes de suspension demandée par la présidente Rosine Vieyra Soglo, les députés sont revenus dans l’hémicycle pour examiner les deux autres points restants relatifs aux autorisations de ratification. Mais il a été constaté malheureusement par le président de séance, André Dassoundo, que le président de la commission des finances et des échanges Grégoire Laourou était absent à l’Assemblée nationale. Il a été remplacé conformément aux dispositions du règlement intérieur de l’institution par sa vice-présidente Sofiath Shannou. Mais au moment d’appeler le rapporteur de cette commission, il a été constaté également qu’il était absent. Il fallait procéder à son remplacement afin que les dossiers inscrits soient examinés en plénière. Le président André Dassoundo a alors demandé qu’un collègue volontaire le remplace. Cette proposition a été aussitôt contestée par le député Fcbe Djibril Débourou qui s’est interrogé sur la disposition du règlement intérieur de l’institution qui permet cela.
Pour lui répondre, Rosine Soglo demande à son tour de lui dire aussi quelle disposition du règlement intérieur ne dit pas qu’un député peut siéger à la place de son collègue en tant que rapporteur pour examiner un dossier en plénière, surtout que la plénière est souveraine. Les deux propositions allaient passer au vote quand que le député Djibril Débourou a invité aux collègues de son groupe parlementaire de vider l’hémicycle. Ceux-ci ont été suivis par d’autres députés Fcbe. Janver Yahouédéhou, Affo Djobo Amissétou, Edgard Alia, Eloi Aho, la vice-présidente de la commission Sofiath Shannou et le président de séance André Dassoundo et les députés du G13 sont restés.
Ismaël Kéko
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