Les députés toujours absents au Parlement

(Les travaux en commission en souffrent)
C’est toujours le calme plat à l’Assemblée nationale un mois et demi après l’ouverture officielle de la première session ordinaire de l’institution au titre de l’année 2010. A la suite de l’adoption de l’ordre du jour de la session en plénière, des dossiers ont été affectés à des commissions compétentes pour étude.

On se rappelle qu’au cours de la dernière séance plénière qui date déjà d’un mois, trois semaines ont été accordées aux commissions compétentes pour déposer leurs rapports qui doivent faire objet d’examen et de débat en plénière. Mais depuis cette annonce, le constat amer qui se dégage est que, les députés qui doivent s’adonner à ces dossiers ont délibérément choisi de descendre sur le terrain dans le cadre des travaux de la Cps-Lépi ou parfois pour exécuter d’autres missions au détriment des dossiers inscrits à l’ordre du jour de la session ordinaire. Alors que selon les dispositions du règlement intérieur de l’Assemblée nationale, la session ordinaire court trois mois et pour l’heure, pratiquement rien n’est encore fait. On se demande comment ces dossiers seront étudiés à temps afin qu’ils fassent objet d’examen en plénière. Une situation qui ternit davantage l’image de cette institution de contre pouvoir et qui en rajoute à tout ce qui est déjà reproché à son président, le professeur Mathurin Coffi Nago. D’autre part, on se rappelle que plusieurs dossiers ont été introduits en procédure d’urgence compte tenu de leur importance, mais ne connaissent guère de diligence pour leur traitement. Les députés préfèrent alors courir derrière leurs intérêts personnels au détriment des intérêts de la nation.

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A analyser de près cette situation, on se dit déjà que la présente session ordinaire ne sera pas très différente des précédentes qu’avait dirigées le président de l’institution, Mathurin Nago, depuis son élection au perchoir. Le bilan qui sera dressé au terme de la session ordinaire sera alors presque identique aux précédents. Sinon comment comprendre, que durant trois mois de session ordinaire, l’Assemblée nationale ne tienne que 12 séances plénières, sans aucun examen de question orale au gouvernement.

Ismail Kèko

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