Michel Dussuyer va reprendre place sur le banc de l’équipe de Guinée après l’avoir déjà occupé entre 2002 et 2004. L’entraîneur français, qui a aussi dirigé la Côte d’Ivoire et le Bénin, ira à Conakry en fin de semaine pour parapher son contrat avec le Sily national.
Comment les prises de contact se sont déroulées avec la Fédération guinéenne ?
Je suis en contact avec la Fédération guinéenne depuis plusieurs semaines et on devrait aboutir à un accord. Je pense me rendre à Conakry en fin de semaine pour rencontrer les gens de la Fédération et du ministère et finaliser un accord.
Quelle sera la durée de votre contrat ?
Elle devrait être de vingt mois et couvrir la période jusqu’après la CAN 2012.
Quand allez-vous prendre la sélection en main ?
Si les choses avancent correctement, on devrait rapidement se mettre au travail. Après, les joueurs professionnels sont en congés. C’est donc difficile de les rassembler dans l’immédiat. Il faut pourtant aller vite pour préparer les prochaines échéances. Il y a notamment une date FIFA dévolue aux sélections nationales, au mois d’août. Il faut l’utiliser en vue des éliminatoires de la CAN 2012 qui débuteront en septembre. Il faut aussi superviser le vivier local puisque le championnat guinéen bat son plein.
Quels objectifs les dirigeants du football guinéen vous ont-ils fixés ?
L’objectif, en termes de résultats, c’est de se qualifier pour la CAN 2012 évidemment. Après, il y a d’autres missions plus en profondeurs comme retravailler sur cette équipe nationale, de collaborer à la politique de la Direction technique nationale (DTN) comme je l’ai toujours fait en m’investissant auprès des sélections de jeunes, des entraîneurs nationaux.
Pour quelles raisons avez-vous répondu favorablement aux sollicitations des dirigeants du football guinéen ?
Il y en a plusieurs. Déjà, j’ai gardé un bon souvenir de mon passage en Guinée. Je pense que la réciproque est vraie. On était restés plus ou moins en contact. Les portes se sont ouvertes pour certaines raisons : ils cherchent un sélectionneur et moi, de mon côté, je cherchais une nouvelle sélection à prendre en main. Il y avait donc un terrain favorable pour faire du bon travail.
Comment avez-vous vécu la fin de votre expérience avec le Bénin (éliminé au 1er tour de la CAN 2010) ?
Mal dans la mesure où j’ai trouvé que la décision prise était trop spectaculaire à mon goût et disproportionnée par rapport aux griefs formulés par les autorités locales (Ndlr : la sélection nationale avait été entièrement dissoute, les joueurs et le staff, écartés). Aujourd’hui, je suis content de constater que les gens de la Fédération béninoise ont adouci leurs positions car je pense que l’équipe nationale avait un groupe en train de progresser. Le travail commençait à donner ses premiers fruits.
La Guinée est dans la poule du Nigeria, de l’Ethiopie et du Mozambique. Il n’y aura qu’un seul qualifié pour la phase finale. C’est un groupe assez relevé…
Il y a la présence du Nigeria qui est un gros morceau. C’est un grand d’Afrique. On considère ses résultats et son fond de jeu comme « moyens ». Mais les Nigérians sont toujours là ! Ils ont fini 3es de la dernière Coupe d’Afrique des nations, ils sont qualifiés pour la Coupe du monde 2010. C’est un gros challenge de leur prendre la seule place qualificative. Miser sur une des deux places de meilleurs deuxièmes également qualificatives serait très aléatoire. Le calendrier sera un facteur important. Il faudra bien commencer car il n’y aura que six matches pour ces éliminatoires. On débutera par un déplacement en Ethiopie, ce qui est toujours délicat avec l’altitude. Puis, derrière, il y aura la réception du Nigeria. Si on négocie bien ces deux premiers matches, on pourra nourrir de réelles ambitions.
Source :rfi.fr
Laisser un commentaire