Reckya Madougou soucieuse de l’auto emploi des jeunes

Pour en finir avec l’idée de l’Etat providence
Après l’étape de Parakou le samedi 17 janvier 2009, madame le ministre de la micro finance et de l’emploi des jeunes et des femmes, a poursuivi la formation des jeunes étudiants au projet professionnel personnel.

Ainsi, le jeudi 27 mai 2010, elle était sur le campus d’Abomey Calavi où l’attendaient environ quatre mille jeunes et le vendredi 28 mai 2010, elle  s’est rendue à l’Ecole Normale Supérieure de Porto-Novo. L’objectif visé par cette sortie est d’organiser une journée d’information, de formation, de sensibilisation des pré chercheurs d’emploi sur le projet professionnel personnel. D’éminentes personnalités ont animé des communications devant un parterre impressionnant d’étudiants soucieux de mieux s’informer. Avouons que c’est le PNUD à travers le P APEJ qui a financé cette série de formations.

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n adage populaire stipule que la jeunesse constitue le fer de lance de tout développement. Et c’est fort de cette conviction que le Président Boni Yayi, dans son agenda pour un Bénin Nouveau, a affirmé que l’emploi constitue un volet majeur dans ses initiatives pour la Construction d’un Bénin émergent. C’est s’inscrivant dans cette veine que Réckya Madougou, Ministre de la Micro finance et de l’Emploi des Jeunes et des Femmes a pris son bâton de pèlerin pour aller expliquer aux jeunes les aptitudes à adopter pour les mesures préventives du chômage. Pour madame le ministre, il s’agit du cas de l’implémentation d’un module «projet professionnel personnel» qui s’adresse aux étudiants. Ce projet vise à inciter les étudiants à explorer les potentialités, les créneaux porteurs, à découvrir les réalités professionnelles, à rencontrer d’autres jeunes, des personnes professionnellement actives. A l’ instar du philosophe grec Socrate qui stipulait: « Connais toi toi-même et sur cent combats tu gagneras cent victoires..» Réckya Madougou estime que cette formation leur permettra de connaître leurs aptitudes et limites professionnelles pour une insertion professionnelle réussie. Car madame le ministre est convaincue que la préparation à l’insertion professionnelle commence bien dans les écoles et les universités. En effet, la plupart du temps, on constate qu’après la formation académique, la durée du chômage est très longue faute d’un projet professionnel personnel. Presque tous les jeunes veulent devenir des bureaucrates. Dans le développement de la première communication dont le thème est: « Pourquoi préparer son insertion professionnelle dès l’école? » l’animatrice Réckya Madougou a insisté sur le fait que les jeunes doivent finir avec les notions préconçues et s’approprier des énormes potentialités qui existent et qui ne sont pas exploitées. Elle a illustré ses propos dans le secteur agro agricole qui n’est pas du tout exploré au Bénin. Elle estime que les employeurs ne tiennent pas forcément compte des diplômes obtenus pour recruter mais recherchent des employés motivés, dynamiques, polyvalents, cultivés, flexibles et ayant le sens de l’adaptation. Pour monsieur Charlemagne Lokossou, consultant, le Bénin peut créer 130 mille emplois par an mais paradoxalement 110 mille jeunes recherchent des emplois et ne trouvent pas. Ce phénomène à l’en croire, est lié à la fuite des jeunes à s’auto employés. Il estime que les actifs indépendants font 60% de la population active. Et que pour la production de la richesse, il est impérieux que les jeunes apprennent à savoir se faire valoir. Il avance par exemple que de nos jours, l’outil informatique est indispensable pour une embauche d’une secrétaire par exemple. Quant à Monsieur Pierre d’Alclantara Zocli, président directeur général de Junior Achievement, l’accès à l’emploi au Bénin doit passer impérativement par la formation des jeunes à l’entreprenariat. Il a présenté le Projet d’appui à l’insertion entrepreneuriale des jeunes (PAIE) et estime que c’est une aubaine pour la jeunesse.

La Directrice Générale du Fonds National de Promotion de l’Entreprise et de l’Emploi des Jeunes (FNPEEJ) a expliqué aux étudiants les modalités pour pouvoir bénéficier du fonds. De même, le Directeur par Intérim de l’Agence National pour la Promotion de l’Emploi (ANPE) a exhorté les jeunes à avoir des capacités managériales sérieuses pour se faire embaucher. Les étudiants ont posé mille et une questions à la délégation ministérielle et sont repartis satisfaits des réponses. Par ailleurs, ils souhaitent que madame le ministre de la micro finance et de l’emploi des jeunes et des femmes multiplie de pareilles initiatives.

Souleymane Boukari

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