Mercredi dernier, les femmes enseignantes de Cotonou se sont retrouvées dans le jardin de l’hôtel GL. Objectif, échanger pour trouver les voies et moyens pour garantir un avenir meilleur à leurs progénitures. Pour ce faire, elles ont sollicité le parrainage de Mme Célestine Zanou qui n’a pas marchandé son appui.
La séance d’échange qui a eu lieu mercredi à l’hôtel GL entre les femmes enseignantes et Mme Célestine Zanou s’est révélée opportune. Car, elle a libéré les femmes qui ont laissé libre cours à leur pensée, libre cours à leur colère et libre cours à leurs inquiétudes. En effet, au cours de la séance plusieurs sujets et thématiques ont été abordés. Ceux qui ont retenu le plus l’attention et ont fait couler beaucoup de salive sont l’éducation, l’avenir de la jeunesse, la situation faite actuellement aux agents contractuels et les communautaires. Elles ont dénoncé le silence coupable des autorités face au chômage sans cesse grandissant. Elles ont accusé par rapport au laxisme du gouvernement qui ne fait rien pour cerner la forte propension des jeunes générations à aller vers le gain facile. Elles ont fustigé la gestion aveugle et partisane qui est faite de ces enseignants contractuels formés à grands frais sur le dos du contribuable et qui sont laissés sur le carreau. La voix chargée de vives émotions, elles ont laissé transparaître la douleur qui est leur au quotidien face à la dépravation exponentielle des mœurs. Jusque-là résignées, ces femmes enseignantes qui ne sont pas des mères de familles ont compris que leur silence, leur inaction et leur manque d’engagement les rendaient d’une manière ou d’une autre, complices de la déchéance et des conditions misérables que vivent leurs descendances. Alors, au plus profond de leur cœur saignant de mère, elles ont pris résolument la décision de ne plus se taire et de mener le combat pour la restauration des valeurs cardinales qui ont déserté le forum. Désormais, elles entendent se retrouvées périodiquement pour débattre et imprimer un cours à l’histoire de leurs enfants et par delà celle du Bénin. Et comme depuis plusieurs années, Célestine Zanou se bat à travers son creuset « La dynamique pour un Bénin debout » pour que les valeurs cardinales qui ont guidé les sociétés africaines par le passé soient réappropriées par les générations actuelles. Célestine Zanou s’est dite prête à mener le combat à leurs côtés et se réjouit de leur engagement ferme.
Elle n’a pas non plus pu s’empêcher de déplorer la situation qui est faite aux jeunes recrues dans l’enseignement qui bien qu’ayant le background nécessaire, sont laissés pour compte. Faisant sienne la volonté et la détermination des femmes enseignantes de se retrouver dans un creuset pour échanger périodiquement, elle a suggéré aux femmes de créer « le creuset des mères pour l’avenir ». Une proposition que les femmes ont accueillie avec enthousiasme. Comme quoi, ces femmes avaient besoin d’avoir un forum pour se vider et émettre leurs avis pour la construction du pays.
Benoît Mètonou
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