«Privatiser le département de la visite technique du Centre national de sécurité routière (Cnsr), c’est vider le centre de son pouvoir financier» a martelé le secrétaire général du comité syndical d’entreprise du Cnsr, hier à un point de presse tenu à la Bourse du travail à Cotonou. Depuis trois ans, poursuit-il, les travailleurs du Cnsr se battent contre la privatisation de cette société puis ont réussi a empêché le régime précédent dans la réalisation de ce projet.
Mais à leur grande surprise, les travailleurs auraient obtenu des révélations justifiant que l’actuel gouvernement s’apprête à céder au privé la section de la visite technique. «Il s’agit là d’un bradage ou d’une vente aux enchères» se désole le secrétaire général.
Pour le comité syndical, ce qui est écoeurant dans cette procédure, c’est que la section de la visite technique est la plus productrice du centre. D’un montant de trésorerie, de 23 millions Fcfa en 2002, le Cnsr grâce à la rentabilité du service de la visite technique dispose à la date d’aujourd’hui d’une liquidité financière de plus d’un milliard grâce aux efforts des travailleurs. Cette montée graduelle de la trésorerie du Cnsr découle manifestement de la performance du système de financement de la sécurité routière mis en place au Bénin.
Tenant compte du progrès accompli par le Cnsr, l’Uemoa a inscrit dans ses actions la mise en œuvre d’un programme sous-régional dont le Bénin sera le leader. Curieusement c’est pendant que le centre se trouve dans cette situation qui suscite admiration que sa privatisation préoccupe le gouvernement, selon le comité.
Marius Kpoguè