Affaire Icc: Le recensement démarre le 16 juillet prochain

Le gouvernement a eu enfin une première rencontre avec les journalistes depuis l’éclatement du scandale financier dit affaire Icc Services. C’était hier à l’Infosec. Les mesures prises pour juguler la crise étaient essentiellement au menu.

Face aux hommes des médias hier, le ministre Gérard Kouassi, porte-parole du gouvernement et ministre de la fonction publique et du travail, assisté de son homologue en charge de la communication, Désiré Adadja et du conseiller technique à la communication du président de la République, Didier Aplogan.  Rappelant que le Bénin connaît actuellement une crise sur le plan économique engendrée par le scandale Icc Services, le ministre Kouassi souhaite que toutes les forces vives de la Nation fédèrent leurs énergies pour surmonter la crise. C’est d’après ses propos, la seule préoccupation du chef de l’Etat et de son gouvernement : pouvoir récupérer le maximum de fonds pour rembourser les épargnants. Pour ce faire, le gouvernement a mis sur pied un comité de crise ainsi qu’un autre pour le suivi auquel il faudrait ajouter le comité judiciaire. Ces comités sont actuellement à pied d’œuvre pour recenser les épargnants, les structures illégales de placement d’argent et les biens, meubles et immeubles des responsables de Icc Services. Il s’agit également pour ces comités d’évaluer l’avoir des déposants et épargnants. Le comité judiciaire va mener de son côté, une enquête judiciaire qui débouchera sur des poursuites judiciaires.

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Dans ses propos liminaires, le ministre Kouassi a également souhaité que les journalistes ne prêtent pas flanc aux diverses supputations  qui intoxiquent les populations déjà traumatisées par le scandale. Surtout que l’information judiciaire est en cours. Ils les est invite à se rapprocher des comités érigés pour la gestion du dossier ainsi qu’à l’esprit de discernement. Il insistera par ailleurs sur le fait que les personnes spoliées aillent se faire recenser à partir du 16 juillet prochain avec leurs pièces justificatives dans les anciens chefs lieux départementaux ainsi qu’aux lieux retenus dans les communes d’Abomey-Calavi et d’Adjarra. Son homologue, Désiré Adadja, s’est appesanti sur le décret enjoignant aux opérateurs Gsm de ne vendre les cartes Sim désormais que sur présentation d’une pièce d’identité. Evoqué à nouveau lors du dernier conseil des ministres, Désiré Adadja explique que ceci n’est nullement une disposition pour mettre sur écoute certaines personnes. Il affirme plutôt que c’est pour les besoins de l’enquête en cours. Mieux cela correspondrait aux normes en usage dans les pays qu’il a qualifié de « mieux organisés ».

Benoît Mètonou

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