Affaire Icc-services: le Fonac se prononce enfin

Après plusieurs mois de mutisme, le Front des organisations anti-corruption (Fonac) a enfin donné de la voix. Hier au Codiam, Maximillien Sossou Glo, président du Fonac flanqué de l’éternel porte parole du front Jean Baptiste Elias ont donné la position de leur organisation sur l’affaire Icc qui défraie actuellement la chronique.

Après le constat liminaire du Président Sossou Glo qui affirme que « la corruption et la mauvaise gouvernance est une constance de tous les gouvernements au Bénin depuis 1990 », Elias dit que l’affaire Icc n’est que la résultante de la politique de l’impunité qui règne en maître dans notre pays. Pour preuve, les personnes impliquées dans les  nombreux scandales comme le dossier  Sbee, Cen-sad, machines à sous, Anpe sont restées impunies  et ceci malgré la transmission de ces dossiers à la justice, à la police et à la gendarmerie pour poursuivre ces personnes. Mais malheureusement, toutes ces structures demandent des moyens pour la conduite des enquêtes ; ce qu’elles n’ont toujours pas eus et qui explique le gel de ces dossiers dans les méandres de l’appareil judiciaire béninois. Plus grave, ils n’ont même pas reçu de sanctions administratives. Conclusion du conférencier : « si l’affaire Icc est arrivé aujourd’hui c’est parce qu’il n’y a pas eu de sanctions ». Parlant de cette même affaire, Jean Baptiste Elias a affirmé que plusieurs cadres de l’administration des impôts, de la douane et des responsables de projets ont déposé des millions à Icc et dans les structures illégales de placement d’argent et c’est d’ailleurs ce qui explique la réticence de ces gros épargnants à venir se faire enregistrer.

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Craignant que les procédures soient mal conduites et qu’elles aboutissent à la relaxe des personnes accusées, Elias demande la prudence dans la gestion de ce dossier. Il invite aussi le Chef de l’Etat à introduire en procédure d’urgence à l’Assemblée nationale le vote de la loi anti-corruption. Sinon, les dossiers de corruption vont toujours continuer à éclabousser le gouvernement. C’est le cas du dossier  des machines à sous qui depuis 12 ans échappe à la vigilance et à tout règlement politique. «Un volcan qui va fait irruption dans les prochaines semaines », alerte Jean Baptiste Elias.

Marcel Zoumènou

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