Amoussou donne rendez-vous à Fred Houénou et consorts devant les tribunaux

En réponse à la conférence de presse de l’Un tenue le 27 juillet dernier, la mouvance présidentielle à travers sa jeunesse donnait la réplique en léger différé le même jour en présence de plusieurs ministres du gouvernement Boni Yayi. Au cours de cette conférence-réplique, les jeunes ont révélé certains cas de mauvaise gestion qu’ils ont imputés à certains responsables de l’Un dont Bruno Amoussou. Ce dernier, après avoir renvoyé les uns et les autres à se faire conter l’histoire du Bénin, entend offrir l’occasion à ses accusateurs de prouver devant les tribunaux leurs allégations. (Lire le communiqué parvenu à notre rédaction)

Communiqué de presse

Le 27 juillet 2010, j’ai eu à animer une conférence de presse en ma qualité de président de l’Union fait la Nation, au siège de notre organisation. Dans la même soirée, une organisation de jeunes de la mouvance présidentielle dénommée Rassemblement national des jeunes du Bénin, RNJB  en a fait de même en présence de plusieurs membres du gouvernement. Les déclarations des dirigeants de cette organisation ont été largement relayées par la presse. Je pensais y trouver les contre arguments du gouvernement concernant le dossier ICC Services et d’autres scandales que nous avons dénoncés. Malheureusement, il ne s’est agi que d’injures et d’une liste d’actes de mauvaise gestion se seraient rendu coupables les actuels responsables de l’Union fait la Nation.
En ce qui me concerne, il est mentionné des accusations en six points dont la gestion de la SONADER, de la BCB et d’un crédit relais de 20 milliards contracté par la SONAPRA. Un si piteux amalgame, qui traduit le désarroi de personnes pris la main dans le sac, ne mériterait que du mépris si les faits ne remontaient à plus de trente ans dans certains cas, c’est-à-dire à une période où 60% des Béninoises et des Béninois n’étaient pas nés. C’est de cela que les maquilleurs de l’histoire voudraient profiter et c’est la raison de cette mise au point. Je m’adresse, non pas aux jeunes mercenaires, mais à la saine couche juvénile de notre pays et à toute la population.
Ces jeunes mercenaires, savent-ils vraiment ce qu’était la Société nationale pour le développement rural (SONADER)? Ont-ils interrogé leurs parents pour connaître la vérité afin de plus être à la solde de membres désespérés d’un gouvernement déboussolé ? Savent-ils que cette entreprise faisait la fierté de notre pays et attirait une foule de visiteurs des plus prestigieux aux plus modestes ? Connaissent-ils le programme de développement régional conduit par cette entreprise ? Ont-ils lu les écrits du professeur Alfred Mondjannagni sur les réformes foncières ? Ces pauvres victimes ont-elles lu les rapports des experts de la Banque mondiale, les félicitations de son président, Monsieur Mac Namara ainsi que les notes de l’Agence française de Développement sur la gestion de la SONADER? Savent-ils que les résultats flatteurs de cette entreprise furent à l’origine de biens des investissements dans les secteurs les plus variés dont l’éducation en ce qui concerne l’Ecole polytechnique d’Abomey-Calavi, les transports en ce qui concerne le bitumage de routes et la santé en ce qui concerne l’hôpital de Goho? De mémoire d’homme, je n’ai jamais entendu que la SONADER était tombée en faillite.
Il en a également été ainsi pour la Banque Commerciale du Bénin que j’ai laissée en bonne santé financière en 1984. Elle faisait la fierté de notre pays car elle n’appartenait à aucun groupe financier international et était organisée et gérée exclusivement par des cadres nationaux dont les compétences faciliteront plus tard l’implantation de nouvelles banques à la suite de la tenue de la Conférence nationale. Sous ma direction, jamais elle n’a connu de difficultés pour honorer ses engagements. Les jeunes auraient pu rechercher la vérité en s’adressant aux cadres de la Banque Centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest, membres du gouvernement ou de cabinets ministériels. La consultation de ces aînés leur aurait évité de confondre le montant des dépôts des clients et les pertes d’exploitation ! Je leur lance donc le défi de prouver qu’en 1984 la BCB était en faillite. Je leur lance le défi de trouver, au sein de l’Union monétaire ouest-africaine, une banque qui se portait financièrement mieux que la Banque Commerciale du Bénin au cours de cette même année. Si par la suite, pillée par un marabout et mal gérée, elle tomba en faillite en 1989 soit quatre années après mon départ, les responsables de cette situation ont eu à répondre de leurs actes devant des juges en 1992. Condamnés à de lourdes peines, ils ont passé plusieurs années en prison.

Publicité

Quant au crédit relais de la SONAPRA et à l’achat de groupes présumés usagés par la SBEE, le ministre Lazare Séhouéto et moi-même avions supplié le Chef de l’Etat, par une correspondance, pour qu’il transmette ces dossiers de l’IGE à la justice ou à l’Assemblée nationale au cas où des ministres seraient mis en cause. Aussi voudrais-je inviter les jeunes à faire pression sur le Président de la République pour qu’il donne une suite favorable à notre demande. Dans l’immédiat, je ne demande pas aux jeunes de justifier toutes les affirmations contenues dans leur déclaration. Ils auront sûrement l’occasion de le faire, en public, au palais de justice de Cotonou.

Cotonou le 28 Juillet 2010

Bruno Ange-Marie AMOUSSOU

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Publicité