Boni Yayi veut anéantir Sébastien Ajavon

Le Président Directeur général de la société Cajaf-Comon est dans le collimateur du pouvoir. Les consignes données pour tuer cette poule aux œufs d’or qui verse par an plusieurs milliards de F Cfa au Trésor public sont assez claires : saisir la moindre occasion pour lui faire la fête.

Depuis qu’il a effectué une sortie médiatique pour dénoncer l’annulation du contrat qu’il a signé avec l’Etat béninois au sujet de l’importation de l’huile végétale, le Président Directeur général de la Société Cajaf-Comon n’a plus la paix. Ses ennuis avec le pouvoir se sont tellement décuplés  que déjà,  certains observateurs commencent par s’inquiéter pour lui. Au cours de la semaine écoulée, les événements se sont d’ailleurs suivis à un rythme alarmant. D’abord, ce sont de nombreuses cargaisons d’huile végétale appartenant à la société Cajaf-Comon qui ont été bloquées au Port autonome de Cotonou sans raison quand bien même tous les frais ont été payés pour les différentes formalités. Après, c’est à une descente musclée des responsables de la douane qu’on a assisté sur le site de la société Cajaf-Comon à Djèffa. Du 1er au 2 juillet 2010, les travailleurs de cette société ont vu ce qu’ils n’ont jamais vu. A la surprise générale de tout le monde, le Recevoir de la douane Cotonou Port et son adjoint, le Chef de la Brigade des douanes Cotonou Port et son adjoint et plusieurs inspecteurs des douanes armés jusqu’aux dents ont débarqué sur le site juste pour une opération de dépotage de conteneurs qu’on pouvait d’ordinaire confier à un seul agent. L’objectif de leur expédition était de voir si les conteneurs de la Société Cajaf-Comon contenaient effectivement de l’huile végétale ou bien autre chose pour pouvoir s’en servir afin d’asséner le coup de grâce à l’opérateur économique Sébastien Ajavon dont les déclarations ne plaisent malheureusement pas aux seigneurs du régime du changement. Comme si le travail effectué par les douaniers le 1er juillet 2010 n’était pas suffisant, c’est à une autre expédition qu’on a eu droit le 2 juillet 2010.

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Le Conseiller technique du Président de la République aux affaires douanières s’est lui-même porté sur le site de la Société Cajaf-Comon. Il était accompagné de Mme Kabirou. Après avoir inspecté de fond en comble une trentaine de conteneurs, il a fait marche arrière. C’est dire donc que, contrairement à ce que certains colportent, la société Cajaf-Comon n’a pas du faux. Mais pourquoi donc cet acharnement contre elle ? « Parce que Boni Yayi veut tuer sa poule aux œufs d’or », répondent certains observateurs.

Janvier ZOCLI

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