Jacques Migan: «l’avion présidentiel est une propriété de Martin Rodriguez»

L’ex président du rassemblement pour la mouvance présidentielle (Rmp) Jacques Migan, exclu il y a quelques jours du mouvement qu’il préside, a décidé à son retour au pays de répliquer à ses détracteurs. C’est à travers une conférence de presse qu’il a donnée le samedi dernier à son domicile à Porto-Novo.

Il a reçu pour la circonstance le soutien des représentants d’enseignants, d’étudiants, de la coordination Fcbe de Porto-Novo ainsi que la représentante des femmes du Rmp de Porto-Novo. Ce fût une occasion pour le bâtonnier Jacques Migan de faire de nombreux déballages sur les vraies raisons de son exclusion du Rmp. « C’est la gestion d’une somme de 30 millions qui a entraîné dans une grande partie des crimes dont on m’accuse aujourd’hui » a expliqué le conférencier. Il ajoutera par la suite que « deux hommes et une femme se sont rapprochés de ma personne, pour qu’on se partage ladite somme en quatre, une part pour chacun des quatre. Mon refus de céder à leur requête qui ne correspond pas à mon éthique et d’avoir tenu bon jusqu’à présent, me vaut l’honneur d’être voué aux gémonies et d’être accusé d’intelligence avec l’ennemi ». Pour approfondir ces explications, Jacques Migan a précisé que ladite somme a été donnée par le chef de la majorité présidentielle à l’issue de nombreux sacrifices, des dépenses venant de ma poche et parfois de mes amis et sponsors acquis à la cause du changement afin qu’elle serve pour l’animation de la vie politique. Outre ce dossier, le bâtonnier Jacques Migan est revenu une fois encore sur l’affaire de l’avion présidentiel qu’on a annoncé revenu en terre béninoise le vendredi dernier (voir page 09) Selon ses explications, l’homme d’affaire Martin Rodriguez serait toujours le propriétaire de l’avion présidentiel qui défraie la chronique et selon lui, cet homme ne veut qu’un juste retour de ses biens. A en croire le conférencier, il existe jusqu’à la date d’aujourd’hui les différentes conventions signées avec le gouvernement dans ce dossier. Pour lui, huit jours après la signature de cette convention, on devrait commencer par lui remettre ce qu’on lui doit, mais jusque-là rien. « Martin Rodriguez est toujours le propriétaire de l’avion présidentiel, vous le lui remettez et l’incident est clos » a déclaré Jacques Migan.

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Les échecs successifs du régime du changement dans les domaines de la filière coton, du palmier à huile, des machines agricoles, de la sécurité de l’érosion côtière, l’implication du pouvoir dans l’affaire Icc Services n’ont pas été occultés par le conférencier qui  a ajouté pour finir qu’il demeure toujours membre de la majorité présidentielle et œuvre toujours aux côté du chef de l’Etat. « Ma conviction profonde, c’est que Boni Yayi trouve les voies et moyens pour régler la question Rodriguez dont les affaires chiffrées à des milliards sont en souffrance ».

Ismail Kèko

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