Les enseignants du supérieur se calment enfin

(Mais se disent  toujours vigilants)
Les enseignants du supérieur renoncent à toute nouvelle perturbation des universités publiques de leur part, jusqu’à nouvel ordre.  Leurs revendications seraient en cours de satisfaction et ils disent y croire maintenant,  même s’ils continuent d’afficher une certaine vigilance.

L’assemblée générale tenue hier par les enseignants des universités publiques du Bénin n’annonce pas un  nouveau mouvement de grève ou une quelconque perturbation. S’ils avaient proféré des menaces à leur toute dernière rencontre, ils y ont renoncé hier à la Faculté des sciences de la santé. Ils étaient une centaine environ, venus  des facultés et écoles universitaires publiques à prendre d’assaut les lieux sur l’invitation des responsables syndicaux. Un  constat  heureux a été fait par l’ensemble   des participants à cette Ag,  à propos des  dispositions que prendrait  en ce moment le gouvernement pour satisfaire à leurs revendications. Alphonse da-Silva, secrétaire général  du Syndicat national des enseignants du supérieur (Snes) ne cache pas sa joie face aux  nouvelles mesures prises  en leur faveur et qui devraient rentrer incessamment en application. La plus importante et la plus immédiate, à le croire,  est  l’installation  vendredi prochain de la  Commission interministérielle   chargée de la finalisation  des arrêtés  d’application  et des autres actes annoncés au profit des enseignants du supérieur. C’est un évènement très attendu par ces derniers et ils estiment, que ce faisant,  le gouvernement  démontre sa volonté à régler  les problèmes qu’ils traînent depuis de longues années. Reste qu’ils se disent toutefois vigilants  et peuvent  reconduire  les luttes à tout moment.  Mais pour  le moment,  les enseignants  du supérieur préfèrent  accorder leur confiance  à Boni Yayi et à ses ministres impliqués dans le règlement de leurs différentes revendications.   La balle est désormais dans le camp  du gouvernement, appelé à jouer, cette fois-ci  à un jeu franc avec  eux. Entre autres,  ils exigent  la création des services hospitaliers  dans les hôpitaux de l’espace Chu, suivie de l’affectation des médecins et pharmaciens   universitaires sans postes hospitaliers ; la mise en application  des décisions  du séminaire de Parakou des 27 et 28 novembre 2009 au sujet de la révision de la grille de rémunération des examens, des heures supplémentaires et de vacation.

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Il faut rappeler que c’est suite à la prise du Décret 2010-024 du 15 février  2010 dont les effets administratifs et financiers courront pour compter du 1er octobre 2010,  que les enseignants du supérieur avaient  décidé  de suspendre le mouvement de grève d’alors et de faire reprendre  les activités académiques pour compter du 1er mars 2010. Une suspension assortie d’un échéancier de satisfaction des revendications, objet dudit mouvement de grève. Trois mois après, constataient-ils avec amertume il y a peu, il se révèle «la désolante réalité  d’une gestion légère, peu rassurante et opaque des points des revendications ».

C. T.

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