Rejet des accords de prêts sur la microfinance: L’UN explique le sens de son vote aux femmes

Plusieurs ténors de l’opposition (UN et G13) étaient samedi dernier au contact des femmes de Cotonou. Objectif de la rencontre, expliquer à ces dernières,  le sens de leur vote refusant la ratification des accords de prêts devant servir aux microcrédits.

Elles étaient nombreuses les femmes qui ont répondu présentes à l’appel de l’opposition samedi dernier. La salle de la maison du peuple d’Akpakpa était trop exiguë pour les contenir. Drapées de leurs plus beaux habits, elles manifestaient leur impatience de pouvoir enfin écouter leurs représentants à l’Assemblée nationale après leur vote contre les accords de prêts de microcrédits. En face, il y avait Rosine Vieyra Soglo, Antoine Kolawolé Idji, Raphaël Akotègnon, Timothée Gbèdiga, Lazare Sèhouéto, Eric Houndété, Ibatou Glèlè, Jean-Baptiste Edayé, Basile Ahossi, Antoine Dayori et Edmond Agoua du G13. Ces députés se sont donc employés à éclairer la lanterne de ces femmes auprès de qui ils sont depuis quelques jours « diabolisés ».

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Ainsi, Antoine Kolawolé Idji dira à l’endroit des femmes que tous les députés sont favorables aux microcrédits et l’augmentation des montants. Car, précise-t-il,  reconnaissant leur utilité. Il sera appuyé par les députés Raphaël Akotègnon et Eric Houndété. Ces derniers estiment que quelque soit son bienfait, il importe que le point de l’utilisation réelle qui est faite des milliards de francs déjà accordés au gouvernement pour le Programme de microcrédits aux plus pauvres en cours depuis quatre ans, soit fait. Ils pensent qu’à l’heure d’aujourd’hui, une réorganisation du système d’attribution des microcrédits est nécessaire. Pour exemple, ils ne comprennent que des bénéficiaires ayant respecté les échéances soient contraintes d’attendre longtemps avant d’avoir de nouveaux financements. Ce sont, selon eux, tout ce qu’ils ont demandé au gouvernement de Boni Yayi qui n’a pas voulu répondre favorablement alors même que la loi les autorise.

Ils disent ne pas comprendre ce que cache le gouvernement en ne voulant pas  leur faire le point des milliards engagés dans le microcrédit. Cette attitude selon eux, est suspecte. Rosine Vieyra Soglo rappellera que les microcrédits ne sont pas une innovation du gouvernement du Changement. Puisque déjà sous le mandat de son mari, le président Nicéphore Dieudonné Soglo, le Padme a vu le jour. Cela fait partie également des services qu’offre l’Ong Vidolé dont elle est la présidente.

Benoît Mètonou

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