(Tous les regards tournés vers le Niger)
Sera ou ne sera pas privatisée? Toute la polémique qui se fait autour de la probable cession de l’Organisation commune Bénin Niger ( Ocbn) s’effacera sans doute bientôt. Le lundi 05 juillet prochain, se tiendra en terre nigérienne une nouvelle session de son conseil d’administration.
Une session qui intervient trois ans après la toute dernière et qui devra aboutir à d’importantes décisions. Selon des sources proches de cette société, les tractations s’intensifieraient en ce moment de part et d’autre. Au cœur de la polémique, le groupe Net Pikwork Limited que dirige l’opérateur économique, Samuel Dossou. Il serait le probable repreneur à la suite de la procédure de mise en concession enclenchée depuis plusieurs mois et qui suscite tant de controverses. En tout cas, l’on rapporte que la rencontre de Niger sera déterminante dans la cession ou non de l’Ocbn.
D’aucuns estiment d’ailleurs que la récente descente du Chef de l’Etat sur ses installations sises à Cotonou était moins pour aller constater l’arrivée et l’état des 6 nouvelles locomotives acquises que pour préparer les cheminots à l’éventualité de cette privatisation qu’il jugerait irréversible. Ce qui se dénonce surtout est l’acharnement affiché par le gouvernement à faire passer Net Pikwork Limited par les mailles du filet. Des indiscrétions continuent de soutenir ici que cela s’explique par les grands liens d’amitié et autres relations peu connues du grand public qu’entretiendrait Boni Yayi avec l’homme d’affaires Samuel Dossou.
Du reste, seule la réunion du Conseil d’administration ce lundi à Niamey, fixera les uns et les autres sur le nouveau sort que réservent les dirigeants Béninois et Nigériens à l’Ocbn. La société connaît toujours d’énormes difficultés, malgré les efforts qui y sont consentis ces dernières années.
Si son parc locomotif est en train d’être renouvelé depuis l’avènement du régime Yayi (déjà près de 10 nouvelles locomotives acquises), les problèmes salariaux et autres misères demeurent cruciaux. Le combat que mène le Dg Rigobert Azon pour relever cette maison n’est pas toutefois négligeable, car l’espoir semble renaître à petits coups au sein des cheminots.
Christian Tchanou
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