50 ans d’indépendance: résultat mitigé et optimisme

Pour moi, le développement dans les pays en développement est une question de temps et de génération. Je m’explique. Cette année, plusieurs ces pays en développement célèbrent l’accession à la souveraineté internationale. La question que tous les spécialistes et politologues se posent est bien sûr de savoir s’ils sont vraiment indépendants. Tout d’abord, sur le plan politique, mis à part quelques pays dirigés encore par des tyrans, ils sont indépendants et certains ont pris leur destin en main. Cependant sur le plan économique et de la redistribution des richesses, la réponse reste à nuancer.

Si l’on considère que le développement est une variable dépendante de l’économie, alors j’en déduis que pour l’instant, les pays en développement cherchent encore une alternative endogène tout en faisant confiance aux expertises des pays développés pour un développement contextualisé et durable répondant aux besoins individuels et collectifs de leurs sociétés. Cette alternative est possible à une condition. Comme je le disais au début, c’est une question de temps et de génération. Ici je prendrais le cas des pays africains. Le développement des pays africains doit se faire dans le temps et dans l’espace. Il y a 50 ans que ces pays sont sortis de la colonisation, ce qui est honorable pour les luttes qui ont abouti à cette liberté. Cependant nuls n’ignorent qu’à cette période, les ressources tant au niveau humain et technique n’étaient pas suffisamment disponibles pour répondre aux besoins des populations dans le court et long terme. Aujourd’hui, les contextes changent. L’Afrique produit de plus en plus de jeunes étudiants dans tous les domaines de formation actuelle et sa population ne cesse de s’accroitre. Ce qui constitue une force pour l’avenir. Aussi, l’économie du développement durable fait de plus en plus son entrée en Afrique avec des expériences par si et par là très encourageantes. Je pense qu’il est temps que les élites africaines actuelles fassent confiance à la nouvelle génération. Je parle d’élites, car souvent dans leurs méthodes de gestion des affaires publiques, ils ont eu à considérer les biens destinés à leurs citoyens à leurs biens propres. Les administrations publiques étant plus ou moins organisées et structurées, on se retrouve donc face à un mur qui fait perdre du temps dans les prises de décision que ce soit dans les démarches des citoyens ou des ONG et à un blocage dans la mise en œuvre effective de divers projets. En conclusion le développement se fera en Afrique avec une alternative durable et responsable. Avec l’appui de la communauté internationale d’une part, la participation des citoyens a tous les projets de développement d’autre part, et enfin, l’apport indispensable des Africains vivant hors de leurs pays respectifs.

[discussion proposée par Kakpovi julien]

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