Assemblée nationale: clôture de la session extraordinaire sans examen des lois électorales

(Le député Epiphane Quenum soupçonne un blocage)
Les députés ont procédé hier à la clôture de la 4è session extraordinaire de l’année 2010 consacrée prioritairement à l’étude des différentes propositions de lois introduites dans la perspective des prochaines consultations électorales.

Il se fait que l’étude en commission des lois de ces différentes propositions de lois n’a pas encore trouvé une issue finale. Pour cause, à entendre la présidente de cette commission, Hélène Aholou Kèkè hier à l’hémicycle, plusieurs facteurs ont retardé l’étude des différentes propositions de lois, notamment les collègues qui ne viennent pas à l’heure convenue malgré sa volonté de d’accélérer les travaux et certaines dysfonctionnements qui retardent ces travaux. Toutefois, elle a rassuré que la journée d’aujourd’hui sera la date limite pour finir les travaux. Un autre sujet qui a suscité hier au sein de l’hémicycle de vives polémiques, est la réaction de l’honorable Epiphane Quenum qui a évoqué l’idée de blocage puisque la Cour constitutionnelle aurait adressé une correspondance au parlement pour lui notifier les directives de la Cedeao qui voudraient que les lois électorales soient modifiées six mois avant les élections. A en croire le député de l’UN, les députés ont toujours modifié des lois électorales dans ce parlement, parfois même deux mois avant les élections. Pour lui, la Cour constitutionnelle évoque des directives alors que c’est quand il y a contestation que cet aspect est évoqué. Selon les informations du député Epiphane Quenum, le premier tour des élections va probablement se tenir entre le 13 et le 20 mars 2011, pourquoi la Cour constitutionnelle leur intime ces directives. Pour le député Epiphane Quenum, hier c’était le 09 août 2010 et les députés ouvrent la nouvelle session extraordinaire le jeudi prochain, donc le 20 août prochain, tout doit être normalement fin prêt puisque toutes les lois électorales doivent être déjà votées. « Le rôle de l’opposition c’est de critiquer, de dénoncer et de faire des propositions alternatives. S’il faut travailler le samedi et le dimanche, il faut le faire afin d’éviter d’éventuelles contestations » a-t-il martelé à la présidente de la commission des lois. Cette dernière qui n’a pas digéré ce reproche, n’a pas hésité à réagir en disant qu’elle est surprise de ce qu’elle entend dans la salle. Selon elle, il faut commencer par se respecter avant de prêter des intentions aux autres. « Je ne vais quand même pas travailler avec une salle vide » a-t-elle lancé avant de dire que « c’est celui qui vient à midi qui parle de retard et de blocage ». Elle précise enfin que la Constitution a donné 30 jours au moins et 40 jours au plus. Le mois de mars compte 31 jours, je ne ferai pas de commentaire car un enfant de 10 ans sait compter au Bénin. Elle sera appuyée dans son intervention par d’autres députés Fcbe tels que Soulé Sabi Moussa, Chabi Sika qui ont convié leurs collègues à venir aux travaux en commission à l’heure. Le député Augustin Ahouanvoébla rectifie en disant que l’UN à travers ses députés a déposé 2 propositions de lois et non 4, les Fcbe en ont déposé 2 et le G13 a déposé une proposition de loi. Pour calmer les esprits surchauffés, le président Mathurin Nago a demandé aux collègues de mettre la balle à terre et de faire tout possible pour venir à l’heure aux travaux. Il a souhaité enfin qu’on accélère les travaux.

Une 5è session extraordinaire jeudi prochain

Dans le but de poursuivre les travaux en commission sur les différentes lois électorales, le député de l’UN Augustin Ahouanvoébla et 42 autres députés ont demandé l’ouverture d’une 5è session extraordinaire afin d’évacuer dans les délais ces dossiers. Une requête qui a fait l’unanimité des députés. C’est pour cette raison que la plénière a jugé opportun d’ouvrir une autre session extraordinaire le jeudi prochain au parlement.

 

Ismail Kèko

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