La commune de Sô Ava échappe progressivement à la mouvance présidentielle. Après avoir pris légèrement d’avance le Prd lors des dernières élections communales et contrôlé cette commune, les Fcbe se retrouvent dans une situation difficile. Depuis quelques jours, c’est la descente aux enfers pour cette famille politique.
Tout est parti de petites frustrations mal gérées et aggravées par le mépris de certains responsables politiques pour les militants à la base. A cela, il faut ajouter le fait que la commune n’a pas trop bénéficié des avantages du pouvoir. Les populations se plaignent du fait qu’en plus de quatre ans, aucune infrastructure sociocommunautaire n’ait été construite dans la commune. La seule fois que le gouvernement a essayé de faire quelque chose, c’est d’envoyer deux millions pour la construction d’un collège. Tout ceci a suffi pour que les positions des uns et des autres à se radicaliser contre la mouvance présidentielle. Mais dans l’ombre de cette levée de bouclier contre le pouvoir, il y a bien en filigrane le travail méticuleux et discret de l’honorable Amoudatou Ahlonsou Gbadamassi, native de cette commune et député élue dans cette circonscription électorale depuis la 2è législature. Après le recul de son parti le Prd lors des dernières élections communales, elle a très tôt pris les taureaux par les cornes. Personnellement elle est allée à la rencontre des frustrés et leur demander de revenir à la maison. Mieux, elle a fait parler sa générosité en finançant beaucoup d’œuvres sociales. Son dernier exploit est le financement de trois petits ponts dans cette commune pour permettre aux populations de circuler librement entre les villages sans prendre la pirogue. Le premier sert de passerelle entre Djêvié et Dogodo, le second est construit à Ganvié et le troisième à Sô Zounko. Evalués à environ 150 millions, ces trois ponts seront inaugurés probablement le dimanche prochain.
Cette bonne nouvelle fait florès dans les discussions entre fils de la localité qui ne tarissent pas d’éloges à l’endroit de cette généreuse donatrice. Ses faits d’armes dans ce domaine remontent à des années où elle a financé la construction du collège de la localité. Chose évidente, c’est en politique qu’elle pourra capitaliser ce capital d’estime qui s’accroit au jour le jour. Yayi a cru si bien faire les choses en nommant Clément Kotan un fils de la localité comme ministre. Mais hélas, les fruits ne tiennent pas encore la promesse des fleurs.
Marcel Zoumènou