Le nouveau feuilleton sur l’affaire de crédit-relais de 20 milliards de francs CFA contractés au profit de la filière coton en mai/juin 2003 connaît de nouveaux rebondissements. A la suite de l’accusation faite par le chef de l’Etat à l’encontre du député Lazare Sèhouéto et du président Bruno Amoussou dans ce dossier, c’est au tour de certains députés de l’opposition de lui retourner l’ascenseur à travers une interpellation du chef de l’Etat en date du vendredi dernier.
Il s’agit du député de Force Clé Désiré Vodonou et 19 autres collègues. Selon l’exposé de leur interpellation, le même député Désiré Vodonou et 10 autres députés avaient adressé le 09 août 2007 au gouvernement une question orale avec débat, relatif au crédit-relais de 20 Milliards contracté au profit de la filière Coton en Mai/Juin 2003. En ce moment, les députés avaient voulu que le gouvernement les situe sur quand et comment, ce crédit a été négocié, à quelle utilisation ledit crédit était destiné, quelle appréciation le gouvernement faisait de l’utilisation qui en avait été faite et quel rapprochement le gouvernement faisait, au plan comptable, entre l’utilisation de ces vingt 20 milliards de crédit relais et les avances de fonds de onze (11) milliards effectuées en Avril 2006. Trois ans après, autrement dit jusqu’à ce jour aucune réponse n’a été donnée à la représentation nationale. Ainsi, se basant d’une part sur les dispositions des articles 112 et 113 du règlement intérieur de l’institution parlementaire et les dispositions des articles 73, 76 et 77 de la loi fondamentale et d’autre part compte tenu de l’inaction visible du président de l’Assemblée nationale depuis plusieurs années et les faits constitutifs de l’outrage à l’Assemblée nationale à savoir, le silence méprisant du gouvernement face à une question posée depuis plus de 1100 jours, alors qu’il ne disposait que de 30 à 60 jours pour répondre, les députés signataires de cette interpellation demandent au chef de l’Etat Boni Yayi de se présenter conformément à la loi, devant la représentation nationale afin d’expliquer aux députés réunis en session plénière, les raisons de sa violation systématique des dispositions de la Constitution et du règlement intérieur de l’Assemblée nationale, particulièrement en ce qui concerne le dossier du crédit-relais de 20 milliards de francs CFA contractés par la Sonapra au profit de la filière coton et de la première avance de fonds de 11 milliards de francs CFA, opérée par le « régime du changement » pour doper la filière Coton en avril 2006.
Ismail Kèko
Noms des signataires de l’interpellation
1- Désiré Vodonou
2- Eric Houndété
3- Timothée Gbèdiga
4- Sacca Fikara
5- Jean-Baptiste Edayè
6- Dominique Sohounhloué
7- Raphael Akotègnon
8- Jocelyn Dégbé
9- Yibatou Sani Glèlè
10- Gabriel Tchocodo
11- Clément Houinou
12- Augustin Ahouanvoébla
13- Jude Lodjou
14- Louis Vlavonou
15- Epiphane Quenum
16- Samou Séidou Adambi
17- Wallis Mamadou Zoumarou
18- Georges Bada
19- Yacoubou Malèhossou
20- Donatien Wohou