La grève des agents de santé, revendiquant la prime de motivation de 2008 a effectivement démarré dans certains les hôpitaux sur toute l’étendue du territoire national. Au Centre hospitalier départemental (Chd) de Porto-Novo, les militants du Syndicat des travailleurs contractuels du Chd de l’Ouémé-Plateau ont particulièrement observé la motion de protestation.
xLa grogne a de même été observée à l’hôpital de la mère et de l’enfant de la lagune de Cotonou. Le secrétaire général du syndicat national des travailleurs des services de la santé humaine du Bénin 5syntrsesh) a confié que la motion de protestation a été rigoureusement suivie par les militants sur toute l’étendue du territoire national selon les informations qui lui sont parvenues. La motion a été lancée depuis vendredi dernier par le Collectif de six syndicats de la santé tous affiliés à la confédération syndicale des travailleurs du Bénin (Cstb). Il s’agit du Syntra-Homel, du Syntraco-Chd Ouémé-plateau, du Syntrasesh, du Syniss-Bénin, du Synahab et du syndicat des travailleurs contractuels du Chd Mono-Couffo. Ils grognent contre «la volonté du ministre d’Etat Pascal Iréné Koukpaki de continuer à fractionner en plusieurs tranches reparties sur plusieurs années nos arriérés de primes sans nous consulter ». La motion de protestation envoyée au ministre du travail précise aussi que les décisions unilatérales du ministre d’Etat tendant à imposer chaque fois et toutes les fois son approche de solution aux acteurs du secteur de la santé.
Aussi, le collectif dénonce-t-il la politique de deux poids deux mesures entretenue par le gouvernement dit du changement qui ne cesse de reléguer à l’arrière plan, les revendications du secteur de la santé. En effet, aux dires de certains responsables de syndicat du collectif, tous les agents permanents de l’Etat, agents de la santé et agents contractuels ont déjà perçu la totalité de leurs primes de motivation exceptionnelle, motif de la présente grève. De même, tous les agents du Centre national hospitalier universitaire (Cnhu) ont déjà perçu la totalité de la prime. Les syndicats s’indignent alors contre cette donne qu’ils traitent de deux poids deux mesures. Le collectif exige du gouvernement le calcul à 50% de la prime et leur paiement immédiat.
Marius Kpoguè