Le nouveau siège de la Cour d’appel de Cotonou a été inauguré officiellement hier par le président de la république en présence de plusieurs ministres et personnalités de la nation. Ce fut une cérémonie très solennelle, pompeuse et riche en couleurs Seulement ce qui étonne maints Béninois et suscitent des interrogations c’est qu’il n’y a pas assez longtemps le petit écran a montré le Chef de l’Etat en compagnie de la représentante de l’Union européenne(Ue) Françoise Collet procéder à la coupure de ruban pour inaugurer ledit bâtiment.
Cette fois ci, c’est une cérémonie très solennelle pour marquer toujours le même événement comme si la première n’était que provisoire. Deux inaugurations pour la même bâtisse ? Mais bien avant cela, on a vu le président Boni Yayi en compagnie de l’ex-garde des sceaux Victor Topanou et de la représentante de l’Ue Françoise Collet visiter ce siège et demander que les travaux de finition prennent fin dans deux semaines. Pour récapituler, en moins de quatre mois, le Chef de l’Etat a visité trois fois le même bâtiment. Une première fois pour constater que les travaux prennent fin. Une seconde fois pour son inauguration et une troisième fois pour l’inauguration officielle. On se demande si le jour où les agents vont intégrer officiellement ce nouveau siège, il n’y aura pas une autre cérémonie. Mais ces inaugurations épisodiques et interminables font désormais partie du style du gouvernement du président Boni Yayi. Au niveau de plusieurs chantiers, on a observé la même attitude.
Lancement des travaux, premier coup de pioche, visite fréquentes pendant les travaux, constatation de l’achèvement des travaux, inauguration puis tout finit par une cérémonie officielle et pompeuse d’inauguration officielle. Les deux passages supérieurs à Cotonou, l’élargissement de la piste d’atterrissage et de l’aérogare de Cotonou et l’échangeur de Godomey en construction actuellement sont tous passé par ces étapes. Chose déplorable, ce sont des centaines de millions du contribuable qui sont engloutis dans ces cérémonies folkloriques alors que les grandes priorités des populations sont simplement sacrifiées.
Marcel Zoumènou
