La société Bc Kash, l’autre Icc-services ?

(Des milliers de femmes déjà grugées)
Un nouveau scandale similaire à celui de Icc services se prépare dans la discrétion à Akpakpa. Sous la forme insidieuse d’une société de micro finance, la société Bc Kash dirigée par des nigérians(Ibos) fait des milliers de victimes dont les plaintes, étouffées, ne parviennent pas hélas aux autorités.

Bc Kash, retenez bien, ce nom est celle la nouvelle société dite de micro finance qui pourra  dans les jours à venir créer un drame national identique à celui de Icc-services. Située à Tantô à Akpakpa, cette structure exerce dans une clandestinité inouïe : pas d’enseigne, pas de cachets, encore moins de logos. Ici, la stratégie est bien peaufinée et s’apparente bien à celle d’une institution de microfinance. Le client qui veut bénéficier des prêts donne 10.000F pour frais de dossier et on lui emprunte 50.000F. Mais avant de recevoir cette somme, les responsables de Bc Kach prennent la peine d’arracher à leurs clients une garantie et les obligent à accepter la caution solidaire par groupe de trois personnes. Souvent, c’est un engagement fait dans un commissariat de police. Le reste du parcours est un labyrinthe inexplicable. Le client paie en tout 79.800F en 7 mois. En fait à Bc Kach, le taux pratiqué est de 17,6% sur tous les prêts. L’autre côté pervers de cette structure, c’est le supplice imposé aux travailleurs. Ils ne sont pas déclarés à la Caisse nationale de sécurité sociale, n’ont pas de fiche de paie. Les salaires sont fixés au pifomètre et à la tête de l’agent. La société ne dispose pas non plus d’une comptabilité. On se demande aussi si elle paie les impôts à  l’Etat. Les travailleurs qui osent s’insurger contre cet arbitraire sont taxés d’indisciplinés et renvoyés. Les plaintes qu’ils déposent dans les commissariats n’aboutissent jamais. Les responsables de cette société semblent avoir des accointances poussées avec  la police et s’en orgueillissent même.  Même fortune pour les clients qui, flairant une escroquerie, se plaignent dans les commissariats. Ils n’ont jamais gain de cause et sont obligés de s’en remettre à Dieu. Pendant ce temps, les responsables de la société, en l’occurrence le Pdg Chidi Uzor et la directrice Priscilia Okechuku vivent dans le grand luxe, roulent carrosse et amassent briques et bétons.

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Ils s’apprêtent même actuellement à ouvrir une nouvelle agence à Kouhounou en face du stade de l’amitié parce qu’ils perdent de plus en plus leur crédibilité à Akpakpa. Une précision de taille, le Pdg Uzor passe le clair de son temps au Nigeria et ne revient à Cotonou le jeudi pour ramasser les sous et repartir avec. Des milliers de femmes sont déjà victimes de cette activité de « placement déguisé » et n’ont que leurs yeux pour pleurer. Que fait alors la direction de la surveillance des institutions de micro finances ? Elle doit sauter sur cette piste pour nous éclairer davantage et nous éviter le pire. (Affaire à suivre)

Marcel Zoumènou

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