(L’opposition aura-t-il le dessus sur la minorité ?)
Environ une semaine au lieu de cinq jours préalablement donnés par la plénière à la commission des lois pour déposer les différents rapports, les députés de cette commission des lois ont enfin déposer les rapports pour examen en plénière. Les quatre différentes propositions de lois électorales qui ont été introduites ont fait l’objet au cours de l’étude, d’intenses débats qui ont finalement abouti à des rapports.
De nombreuses innovations auraient été apportées à ces propositions de lois et qui feront objet aujourd’hui de houleux débats en plénière puisque, du côté des députés favorables pour le chef de l’Etat, de nombreuses dispositions taillées sur mesures auraient été imposées en commission. Par contre pour les députés de l’opposition, il est tout à fait normale que beaucoup de choses changent afin d’améliorer les différentes lois électorales. Il s’agit notamment, de la proposition de loi modificative sur la Lépi et le Rena, de la proposition de loi portant règles particulières pour l’élection du président de la République, de la proposition de loi portant règles générales pour les élections en République du Bénin, la proposition de loi portant règles particulières pour l’élection des membres de l’Assemblée nationale et une dernière proposition de loi tendant à destituer la présidente de la commission des lois Hélène Aholou Kèkè. En ce qui concerne ce dernier dossier, contrairement aux autres dossiers sur les lois électorales, c’est une commission spéciale temporaire qui s’est chargée d’étudier le rapport déposé par un groupe de députés de l’opposition. A en croire des sources parlementaires, plusieurs amendements et innovations ont été apportés aux textes lors des travaux en commission.
Certains portent par exemple sur la caution qui est prévue pour être candidat à l’élection présidentielle en République du Bénin qui est passée de 15 millions de francs CFA à 150 millions de francs CFA, la caution pour être candidat à la députation qui est portée à 50 millions de francs CFA, le nombre de sièges des députés qui passe de 83 à 99, le quota de représentativité des femmes au sein de l’institution qui est de 20% de même que d’autres innovations portées à ces lois électorales. Les débats seront très houleux ce jour à l’hémicycle et on s’interroge déjà sur la tension qui va régner au parlement entre différents camps politiques. L’opposition aujourd’hui majoritaire voudra t-elle faire des concessions à la mouvance réduite à une minorité au sein du parlement ? Plusieurs tractations se feront ce jour entre députés.
Ismail Kèko