Pour la manifestation de la vérité dans l’affaire ICC-Services, l’ex-ministre de l’intérieur Armand Zinzindohoué a reçu vendredi dernier l’encouragement et le soutien des sages et notables de Bohicon, qui ont dénoncé la démarche bancale des sages et notables d’Abomey.
Les sages, notables et dignitaires religieux de Bohicon réunis en assemblée locale vendredi dernier au centre des jeunes et loisirs de Bohicon, ont dénoncé avec rigueur et fermeté à travers une déclaration publique, l’attitude « partisane », des dignitaires d’Abomey reçus en audience par le chef de l’Etat le 12 septembre dernier. Selon la déclaration de ces derniers, cette démarche bancale est contraire à la culture Adja fon qui admet : « qu’il n’y a pas de dépotoir pour les enfants indisciplinés » et qui priorise toujours l’écoute attentive de deux frères en conflit avant toute prise de position. En suivant l’actualité, ils ont constaté avec regrets et désolation, qu’après avoir été reçus en audience par le chef de l’Etat, une délégation des dignitaires d’Abomey, à son sortir d’audience, à travers le porte-parole, a condamné l’attitude de leur fils Armand Zinzindohoué dans la suite du dossier ICC-Services. Dossier dans lequel leur frère alors serviteur fidèle du régime Yayi, a été limogé et en attendant éventuellement de passer devant la haute cour de justice. Ils ont alors désapprouvé ladite délégation qui sans avoir approché l’ex-ministre, a fustigé les déclarations contenues dans son mémorandum et qualifié son attitude de traitrise.
Dans la déclaration, lue par Dah Adjahouisso entouré entre autre de Dah Todaho, Dah Wégbè et Dah Béhanzin, ils ont dénoncé avec fermeté et rigueur l’attitude des dignitaires d’Abomey et ont encouragé leur fils à continuer son combat pour la manifestation de la vérité.
A l’occasion, Dah Awagbè Gbèhanzin a invité le gouvernement au respect de sa promesse faite aux populations pour le remboursement des fonds perçus par les structures illégales de placement d’argent comme ICC-Services. Il a expliqué aux populations sa présence aux côtés de la délégation des dignitaires reçus en audience par le Chef de l’état. Selon ses déclarations, il a été approché par Dah Mèlé qui lui a signifié : que le Chef de l’Etat aimerait recevoir en audience les chefs canton du Plateau d’Abomey. Cette invitation selon les dires du Colonel n’a pas reçu accord. Deux jours plus tard, selon toujours Dah Awagbè, Dah Mèlé est revenu à la charge sous une autre forme et a reçu son accord. Ne sachant pas que c’était une supercherie des dignitaires d’Abomey, il les a suivis à Cotonou. Et, c’est arrivé sur les lieux qu’il a découvert le pot-aux-roses des dignitaires d’Abomey. Car selon toujours Dah Awagbè, après la longue attente qui a précédé l’audience, où Edgard Soukpon et Francis Aguénoukoun manigançaient des choses dans leurs va-et vient, le chef de l’Etat une fois dans la salle d’audience a déclaré : « vous a demandé de me voir, me voici ».
Cette déclaration du Chef de l’Etat l’aurait sérieusement irrité et il est resté un peu à l’écart de la délégation par rapport à sa position. Ce qui ne lui a pas permis de suivre ce que la délégation et le chef de l’état ont échangé. Aussitôt après l’audience puisque j’étais énervé j’ai pris ma voiture et je suis rentré très courroucé chez moi. C’est dans la nuit que mes proches m’ont appelé pour me faire part de leur constat de ma présence dans une délégation reçue par le chef de l’Etat, qui au sortir d’audience a fait cette déclaration. J’ai été suffisamment indigné et je les ai appelés pour leur faire savoir tout mon amertume, en les mettant en garde contre de pareilles manipulations avec ma personne pour l’avenir. Cette déclaration publique du vendredi dernier précède une autre qui a lieu à Abomey ce lundi.
Michel Clément SOSSOU
C/R Zou-Collines