Prolifération des armes légères et de petit calibre

Iries et la fondation Friedrich Ebert  font l’état des lieux au Bénin
La coupole abrite depuis hier une conférence sur le thème : « La sécurité et la prolifération des armes légères et de petit calibre dans l’espace Cedeao : état des lieux et perspectives de la question au Bénin ». Initiée par l’Institut des relations internationales et des études stratégiques(Iries) et la fondation Friedrich Ebert, elle réunira pendant 72 heures des acteurs de la société civile et des spécialistes des questions sécuritaires qui essayeront d’apporter un diagnostic au cas Bénin. La cérémonie officielle a été faite par le ministre de la communication Désiré Adadja assurant l’intérim de son collègue des Affaires étrangères empêchée.

Il ne passe plus de semaines où les armes ne crépitent dans les oreilles des paisibles populations. A un moment où la peur et la psychose gagnent les populations, l’Institut des relations internationales et des études stratégiques(Iries) et la fondation Friedrich Ebert ont décidé de réfléchir sur cette escalade de violence et d’insécurité et y apporter des solutions. Le mal a atteint des proportions inquiétantes aujourd’hui. Dans son discours d’ouverture de cette conférence le ministre donne des statistiques qui font froid dans le dos. « On doit s’inquiéter sérieusement car, selon des chiffres récents, plus de 875 millions d’armes légères et de petit calibre sont en circulation dans le monde dont 8 millions pour la seule Afrique de l’Ouest », a-t-il informé. Parlant des objectifs du séminaire, il affirme que « le souci majeur à la base de cette conférence est de se conformer à l’engagement international pris par le Bénin à travers le traité de la Cedeao sur la prolifération des armes légères et de petits calibres », a précisé le ministre Adadja  avant d’ajouter que cette conférence permettra également de « créer au niveau national une parfaite synergie entre les structures qui interviennent dans ce domaine ».

Mme Uta Dirksen qui l’a précédé au pupitre a aussi  tiré la sonne d’alarme. « La prolifération des armes légères et de petits calibres constitue un risque majeur pour la sécurité et reste par conséquent une cause fondamentale de déclenchement de violence dans les pays ». Avant elle, le directeur de l’Iries l’ambassadeur Robert Zantan a aussi insisté la délicatesse de la problématique des armes légères et souhaité qu’elle fasse l’objet d’une préoccupation de tout le monde. « Aux grands maux, les grands remèdes ».

Marcel Zoumènou

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