Les deux candidats ivoiriens qui ont sollicité dimanche les suffrages de leurs compatriotes pour briguer la magistrature suprême de leur pays, se sont affrontés jeudi dernier dans un débat télévisé. Une première en Afrique longtemps reportée au Bénin qui doit désormais inspirer pour mieux faire.
Tous les Africains s’accordent aujourd’hui à saluer le débat télévisé qui a marqué le second tour de l’élection présidentielle en Côte d’Ivoire. En effet, jeudi dernier, Alassane Ouattara était face à Laurent Gbagbo. Pendant plus de deux heures d’horloge, les deux challengers ont exposé à la face du monde leurs visions, leurs différentes politiques pour unir davantage les Ivoiriens et les conduire au développement. Désormais, ce type de débat devra faire école dans d’autres pays. Seulement au Bénin, il importe que le schéma ne soit pas copie conforme.
En effet, à quelques mois des élections, les potentiels candidats se révèlent. Ceux qui sont opposés au régime en place ou ceux qui nourrissent des ambitions pour leur pays. Au lieu que deux petites heures soient consacrées à débattre des politiques dans tous les secteurs, ou encore que cinq (05) minutes soient accordées sur la chaîne publique à chaque candidat pour soliloquer et faire son one man show, le Bénin gagnerait à organiser autrement ces challenges intellectuels. Il s’agira d’organiser plus tôt ces débats. Surtout sur les grandes questions de développement, sur les grands dossiers de la Nations. Il faudra organiser ces débats avant même les campagnes électorales. Ce qui permettra facilement aux Béninois de noter la capacité intellectuelle des uns et des autres qui aspirent à les diriger. On peut l’organiser dans un genre de tournoi avec des phases de poules de sorte que chaque candidat puisse rencontrer les autres. Ainsi, au fur et à mesure que le processus évolue, ceux qui resteront en lice, ne le seront forcément pas à cause de l’argent qu’ils auront distribué, mais parce que leurs compatriotes se seraient basés aussi sur leur Quotient Intellectuel pour leur accorder leurs suffrages. Ces genres de débats pourraient également permettre aux députés de prendre parfois en compte les perceptions des autres en compte dans l’élaboration et l’adoption de certaines lois qui concernent le peuple béninois. Ainsi donc pourrait-on avoir par exemple Mme Célestine Zanou et Abdoulaye Bio Tchané face à face pour débattre avant les élections sur la sécurité, le développement ou bien d’autres thèmes. Ensuite, l’un de ces personnalités pourraient se retrouver en face de Me Adrien Houngbédji ou d’autres candidats qui se seraient déclarés.
Dès lors comme indiqué plus haut, les Béninois auront le temps nécessaire pour apprécier la densité intellectuelle de leurs potentiels dirigeants. Ce qui éviterait beaucoup d’approximation et d’improvisation dans la prise des décisions.
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