Kétou : L’école d’agro toujours dans l’impasse

(Des  enseignants crient au scandale et menacent)
L’Ecole nationale des sciences techniques agricoles (Ensta) de Kétou vit  désormais une situation   critique. De nombreux  enseignants  agronomes du Bénin, contestent davantage  la  manière dont elle est gérée  sur plusieurs aspects. Tout est  parti de la démission du Professeur  Jean Claude Codjia,  qui en assumait  les rennes jusqu’à une période récente. Lors d’une récente conférence de presse, l’homme a évoqué les mobiles de son acte. Il  a évoqué entre autres,  les conditions précaires de vie et d’études des apprenants ;   le saucissonnage de la formation en agronomie dans plusieurs centres similaires sur l’ensemble du territoire national,  la gestion directe du centre de Kétou par le cabinet du ministère de l’enseignement supérieur, la nomination d’un  médecin pour coordonner  les réflexions sur l’ouverture d’une filière  agronomique à Sakété…. La sortie médiatique  de l’ex-directeur fait suite à une concertation de tous les enseignants de la Faculté des sciences agronomiques (Fsa) élargie au Conseil des anciens doyens et vice-doyen,  approuvant à sa « juste valeur »   la décision de leur collègue. Mais  c’était sans espérer que leur cri d’alarme   ne connaîtra aucun écho favorable  du côté du gouvernement.  Selon  nos investigations , en dehors de quelques deux ou trois rencontres tenues dans la foulée par le ministère de l’enseignement supérieur avec  le conseil des anciens doyens, rien de concret n’a été discuté à ce jour. Les vrais acteurs concernés, à savoir les enseignants  de la Fsa qui dispensaient ou supervisaient jusque-là des enseignements dans cette  école, sont laissés de  côté,  à leur  étonnement  général. Selon d’autres sources proches  internes à la Fsa, le pire s’est produit  récemment,  à travers l’organisation des examens de fin d’année dans  cette école de Kétou, sans  la participation de ces enseignants en dépit du fait que ce sont eux qui y ont dispensé des cours toute l’année. Ils estiment qu’il est inimaginable que d’autres enseignants sollicités à la va-vite viennent délibérer  pour des examens dont ils ne sont pas porteurs. Le fait irrite tellement  la colère à la Fsa que des menaces  de ne jamais  reconnaître   ni homologuer  les diplômes qui seront  délivrés, se font de plus en plus persistantes. « La formation en agronomie est en train d’être traînée dans la boue au Bénin. Et nous appelons à la vigilance  les parents de ces étudiants » alerte-on   déjà à la Fsa.

Le Fonds  saoudien pour quelles fins !

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En signant  en fin de semaine,  un accord de prêt avec  le Fonds saoudien  estimé à plus de 11 milliards de Fcfa, pour le compte  de l’école de Kétou, le gouvernement a posé un acte majeur dans le  développement de l’enseignement supérieur au Bénin. Reste qu’il  va   falloir  préciser  les destinations réelles de cet accord, lorsqu’on sait qu’à  ce jour, l’école de Kétou  ne dispose encore  du moindre plan de développement.   Si l’ambition, comme on le proclame partout,  est de faire  plus tard de cette école, un véritable centre universitaire avec une variété de facultés et d’écoles de formations diverses,  aucune base, aucun plan de masse et aucun plan d’aménagement n’existent encore  dans les documents, selon plusieurs sources. En attendant donc  la ratification de cet accord par le parlement béninois,  il est important d’associer  tous les acteurs à divers niveaux de l’enseignement supérieur autour de ce projet pour en  définir  clairement les tenants et  les aboutissants.

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