(Risque d’un nouveau bras de fer entre Exécutif et Législatif)
Le gouvernement représenté par le ministre d’Etat Pascal Irené Koupkaki et le ministre des finances Idriss Daouda était hier au parlement en face de la commission budgétaire de l’Assemblée nationale. En prélude à l’étude du projet de loi de finances gestion 2011, ils étaient venus au parlement en présenter les grandes lignes. Mais, contrairement à ce qu’on pourrait attendre, les députés de la commission budgétaire n’ont pas évolué dans les débats. En l’entame, ces députés, surtout ceux de l’opposition membres de cette commission ont soulevé une question préjudicielle. Pour eux, le gouvernement doit avant tout intégrer tout le contenu de leur budget exercice 2011. Puisque, lors de l’envoi de la mouture finale de ce projet de loi de finances gestion 2011, le gouvernement aurait amputé une bonne partie du budget de la représentation nationale. Pour cause, le gouvernement n’aurait pas pris en compte le montant lié aux 99 sièges voté dans la loi électorale portant règles particulière pour l’élection des membres de l’Assemblée nationale. Le gouvernement aurait seulement pris en compte les 83 sièges auparavant. C’est dans ces conditions que le projet de budget général de l’Etat gestion 2011 a été envoyé au parlement. Malgré les vives protestations des députés, le gouvernement n’avait rien dit. Aujourd’hui, les membres du gouvernement ont été pris dans l’étau puisque, les députés ont exigé avant toute étude du document, d’intégrer le montant restant. Selon des sources proches de cette commission, une suspension serait intervenue pour colmater les brèches. Malgré les négociations, les députés sont restés campés sur leur position. C’est dans ces conditions que le gouvernement est retourné, en espérant qu’il reviendra avec de bons sentiments. Mais à la sortie des travaux en commission, le ministre d’Etat Pascal Irené Koukpaki a expliqué aux journalistes les raisons de ce report des travaux.
Les déclarations des membres du Gouvernement
Psacal Irené Koukpaki : Ministre d’Etat chargé du développement
Il y a quelques petits détails qu’on va revoir et on va se retrouver. Le budget de l’Assemblée nationale n’a pas été amputé. Vous savez lorsqu’on confessionne un budget, il y a des considérations dont on tient compte, des considérations économiques, financières et budgétaires et tout cela doit être examiné avec la célérité requise. Il se fait qu’il y a un détail qu’il faut examiner avant que les députés ne reviennent en commission. Pour moi, ce n’est pas encore un drame. C’est qu’il y a des considérations économiques, financières et budgétaires qu’il faut toujours analyser avant de définir le budget général de l’Etat, il y a aussi la cadrage à moyen et long terme. C’est ce qu’on appelle Cmdt (cadre de dépense à moyen et long terme). Si on a des prévisions qui sortent du cadre du Cdmt, vous comprenez qu’il faut revoir ça à nouveau. Est-ce que le Cdmt a fait déjà objet de consensus avec les partenaires techniques et financiers ? C’est tout cela qu’il faut revoir.
Idriss Daouda, Ministre des finances et de l’économie :
Il y a quelques explications que les députés ont souhaité avoir. On leur a apporté ces explications compte tenu du contexte dans lequel nous avons confessionné le budget. Les impératifs que nous avons ne nous permettent pas de prendre en compte ces considérations. Nous leur avons expliqué cela et les députés ont pris acte avant que nous ne nous séparons. La question préjudicielle c’est que nous leur avons présenté le budget et les députés ont souhaité qu’on prenne en compte certains aspects. Et on leur a expliqué que pour nous, il n’est pas possible d’intégrer ces aspects. Il y a eu concertation de part et d’autre après. Eux, ils se sont concertés et nous aussi on s’est concerté après on s’est retrouvé puis on a parlé avant qu’on ne se sépare. C’est tout. Je ne pense pas qu’il y a un blocage.
Laisser un commentaire