Les députés exigent l’examen du rapport d’activités de Nago

L’examen en plénière des quatre points inscrits à l’ordre du jour dont la mise en conformité des trois lois électorales a été renvoyé à une date ultérieure. Pour cause, les députés pour la plupart ont exigé le respect des dispositions de l’article 21 du règlement intérieur de l’Assemblée nationale. Ils ont fait le procès du président Mathurin Nago pour n’avoir pas intégré dans l’ordre du jour de la séance le point relatif à l’examen de son rapport d’activités.

Pour d’autres députés de l’opposition tels que Bada Georges, Epiphane Quenum, Sacca Fikara, Eric Houndété, André Dassoundo, il n’est pas question d’examiner au prime abord le rapport d’activités de Nago puisque, selon leur proposition, la mise en conformité des lois électorales est plus urgent. Les mêmes députés ont fait également le procès du président Mathurin Nago d’avoir retardé depuis le 02 novembre 2010 la convocation de la plénière. Ils estiment que le rapport d’activités du président de l’Assemblée nationale n’était pas en réalité prêt. Prenant la parole à son tour, le président de l’Assemblée nationale, depuis son perchoir a tenté de clarifier les raisons qui l’ont amené à inscrire ces quatre points à l’ordre du jour. Selon ses propos, il aurait souhaité lui d’examiner son rapport d’activités, mais les membres du bureau surtout ceux de l’opposition ont voulu autrement. Il explique qu’ils ont estimé que l’examen de ces lois électorales était plus urgent. « Face à ma résistance, ils ont utilisé la jurisprudence et leurs armes juridiques », a-t-il martelé avant d’ajouter que c’est pourquoi il a accepté cet ordre du jour contrairement à ce qu’il avait promis à l’ouverture de la deuxième session ordinaire de l’année. Après ses propos, plusieurs réactions se sont faites enregistrées dans l’hémicycle.  Il a fallu la fermeté et les mises en garde de la présidente Rosine Soglo, Hélène Aholou Kèkè, Grégoire Laourou et Amissétou Affo Djobo pour faire comprendre qu’en inscrivant ces points à l’ordre du jour sans l’examen du rapport d’activités, les députés s’exposent une fois encore à la Cour constitutionnelle puisque ceci constitue une violation des dispositions de l’article 21 du règlement intérieur de l’institution parlementaire. Selon la présidente Rosine Soglo, le président Nago aurait lui-même dit que les pratiques ne sont pas au-dessus des lois et elle martèle qu’il ne faut pas autoriser le désordre. « Dans les quatre points inscrits à l’ordre du jour, le premier point doit être l’examen du rapport d’activités, faites-en sorte qu’il en soit ainsi… », a-t-elle ajouté. Elle sera appuyée par la présidente de la commission des lois Hélène Aholou Kèkè qui a remercié le président Nago pour avoir convoqué cette plénière. Contrairement à d’autres députés de l’opposition qui parlent de jurisprudence, elle dira qu’aucune jurisprudence n’est établie dans ses conditions et que c’est une simple violation de la loi. Pour elle, le risque de faire ces lois électorales au cours de la présente plénière, c’est de les voir revenir au parlement. Elle propose alors d’essayer de perdre 48 heures pour revoir les points inscrits à l’ordre du jour au lieu de perdre après un mois et plus.

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