Agence de réhabilitation de la cité historique d’Abomey: Yayi récolte ce qu’il a semé

(Les autres structures budgétivores créées sous le changement)
Le chef de l’Etat, Boni Yayi était à Abomey la semaine dernière pour visiter les chantiers de reconstruction de ladite ville.  A l’occasion, il découvre que l’Archa, la structure que dirige Maxime Houédjissin et qui est en charge des travaux est tout simplement budgétivore. Mais il oublie qu’il avait déjà créé d’autres structures qui se sont également révélées inutiles et budgétivores.

Publicité

 

Le président de la République, le Dr Boni Yayi pense que l’Agence de réhabilitation de la cité historique d’Abomey (Archa) qu’il a lui-même créée pour gérer les travaux est budgétivore sans être efficace. Il pense donc à sa suppression. Cette réaction du chef de l’Etat a eu le mérite d’arracher un sourire aux visages précocement ridés avec la galère ambiante qui règne dans le pays. Car, c’est bien surprenant que lui-même qui est le géniteur de la structure se surprend bien des mois plus tard que ce qu’il a créé n’était qu’un trou béat qui engloutit l’argent du contribuable béninois. Cela ne devrait pourtant pas surprendre. Puisque la création de l’Archa était réellement mue par la volonté d’empêcher la mairie d’Abomey de gérer les fonds et les travaux. De sorte qu’elle ne puisse s’attribuer la paternité des travaux. Ensuite, c’était pour contenter un courtisan politique, Maxime Houédjissin. Cela n’avait échappé à personne en son temps. Le président Boni Yayi ne devrait aucunement s’en offusquer puisque c’est son œuvre. Cela révèle une fois encore que  les actes ne sont pas bien pensés avant d’être posés sous le régime Yayi. Le reproche de tous les jours qui est fait aux gouvernants actuels.

Donc s’il faut supprimer ou non l’Archa, la décision lui incombe. Mais dans le temps, bien d’autres structures qu’il a créées dès son accession au pouvoir ont montré leur inutilité et surtout qu’il sont tout aussi budgétivores que l’Archa. Il s’agit entre autres, du Haut commissariat à la gouvernance concertée, du Haut Conseil à la solidarité nationale, du haut conseil du changement… Aucun Béninois n’ignore que toutes ces structures ont été créées et taillées sur mesure pour ceux qui les dirigent. Mieux, celle dite Haut conseil de la solidarité nationale est confiée à Gratien Houngbédji, le frère du challenger déclaré de Boni Yayi. S’il est une vérité de La Palisse que les frères Houngbédji gèrent depuis plusieurs années un contentieux, il est tout aussi vrai que le choix du chef de l’Etat n’est nullement innocent. Non seulement il démontre là qu’il a le soutien du propre frère de son adversaire, mais il attise davantage la haine que se vouent ces deux personnes.

Cela ne devrait donc pas surprendre qu’il découvre plus tard que ces structures qu’il a créées pour contenter les uns et les autres se révèlent inutiles. Mais il devrait déjà comprendre à partir du cas de l’Archa qu’il a fabriqué d’autres trous à sous qu’il faut supprimer. Les caisses de l’Etat ne s’en porteraient que mieux.

Publicité

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Publicité