Les défalcations sont-elles incontournables au Cnhu ?

(Des agents  se montrent de plus en  plus prudents) Les grèves dans  le secteur de la santé commenceraient  par déplaire à des agents du Cnhu,  car de l’autre côté,  leur salaire en subit déjà les répercussions. Injuste ou juste  mesure ? Les autorités de l’hôpital estiment que les défalcations sont actuellement  incontournables face à l’état critique de la caisse interne. « Qui n’a pas travaillé, n’a pas droit au salaire »  enseigne un adage populaire. Au Centre national  hospitalier et universitaire (Cnhu) Hubert Maga, la sentence ne s’est pas fait attendre  face  aux grèves en cours dans le secteur de la santé. Les menaces de défalcation sur les salaires  proférées par la direction générale ont été  réellement mises en exécution. Les agents  n’en croyaient pas à leurs yeux quant à la fin  du  mois de novembre, les salaires a eux payés ont  nettement diminué, selon le nombre de jours de grève observés. Certains se seraient même   retrouvés   avec moins de 10.000 Fcfa  en fin de compte,  d’autant que des dettes envers la  banque et autres redevances continuaient déjà d’amenuiser  ledit salaire.

En  lançant  ses mouvements de grève,  toujours en cours,  le Front uni des syndicats du secteur de la santé, n’avait sans doute pas pris en compte le cas spécifique  du Cnhu dont le budget est alimenté en grande partie par les recettes  internes. Les salaires étant payés grâce à celles-ci et autres ressources propres à cet hôpital,  leur effectivité  en temps de grève  n’est  donc plus absolue. En tout  cas,   la logique de la direction générale de l’hôpital est celle-là,  face à une trésorerie interne de plus en plus cruciale. En temps de grève,   les recettes baissent drastiquement au Cnhu,  atteignant parfois le seuil critique. Le salaire du mois  dernier , en dépit des défalcations a été payé en retard, vers le 12 du mois suivant, après maintes gymnastiques, selon des sources proches de  cette direction.

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Les défalcations opérées sur le salaire  du mois de novembre sont-elles légitimes ?  L’état financier du Cnhu conforte  sans doute cette  formule qui  fâche dans la maison. Déjà en début d’année, des grèves observées dans cet hôpital ont eu les mêmes répercussions sur les salaires, malgré les nombreuses pressions exercées sur la direction générale pour l’en dissuader. Pour s’en défendre, elle  évoque aussi, une injustice qu’elle tente ainsi de corriger,  faisant allusion d’une part aux patients décédés du fait de ces grèves, et d’autre part, aux autres agents qui viennent travailler, et qui donc par conséquent,  ne devraient pas être traités de la même façon  que ceux qui se reposent à la maison.  De fait, certains  agents, auraient actuellement pris conscience de la réalité des faits, et déserteraient déjà le rang des grévistes. Que choisir par ces temps de vache maigre ? Participer aux grèves  pour se retrouver en fin  de mois avec un salaire étriqué ou venir normalement au boulot pour jouir de l’entièreté de ce salaire ?  Si les mouvements en cours ne manquent pas de légitimité, eu égard aux revendications exprimées, certains agents  du Cnhu se montrent depuis peu assez prudents quant au choix à faire.

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