Les vrais ennemis de la Lépi se révèlent

La liste électorale permanente informatisée (Lépi) est en proie à beaucoup de goulots d’étranglement qui plombent son avancée normale. Au nombre de celles-ci, les blocages internes et autres comportements qui ne permettent l’obtention de résultats escomptés. Bon an mal an, la Liste électorale permanente informatisée (Lépi) poursuit son chemin. Malgré les écueils rencontrés ça et là, le processus avance.

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Bien que certains des membres de la Commission politique de supervision (Cps) aient démissionné, la machine a continué. Malgré les dénonciations de l’opposition et de la société civile, le Bénin est en passe d’avoir cet instrument électoral tant controversé. Surtout que les partenaires techniques et financiers (Ptf) qui se sont engagés à financer la réalisation de la Lépi  n’ont pas baisé les bras. Mieux, ils ont fait la sourde oreille aux dénonciations et autres interpellations des opposants et de la société civile.

Seulement, on note que ce n’est pas uniquement les différents griefs portés contre la manière de réalisation de la Lépi qui ralentissent le processus. Il y a aujourd’hui, avec la troisième phase, les problèmes techniques liées à l’état de certains kits. Ou encore la réticence de certaines populations dont les leaders politiques dénoncent la manière dont elle se réalise. Les grèves de certains opérateurs kits contribuent aussi malheureusement à ralentir le processus.

Mais avec les dernières difficultés rencontrées dans la réalisation de la Lépi dans le septentrion, on constate que le vers est dans le fruit. Autrement, c’est au sein même de l’équipe de conduite des opérations que proviennent les goulots d’étranglement. C’est le cas par exemple de certains coordonateurs départementaux qui ne sont jamais sur le terrain mais se font rétribuer à la fin de chaque mois. Or, ils devraient s’occuper de superviser les travaux de sorte qu’ils puissent apporter des solutions aux problèmes rencontrés dans l’opération. Toutes choses qui ne favorisent pas l’avancée de la réalisation de la Lépi. Ceux-là qui sont encore dans l’équipe, qui ne participent plus aux plénières mais perçoivent leurs émoluments à la fin du mois devraient aller à l’école des représentants de l’opposition qui siégeaient  à la Cps-Lépi. Ces derniers ont eu le courage de démissionner pour exprimer leur désapprobation. Dès lors, ils ont tourné dos aux intéressements. Il importe donc que chaque acteur impliqué dans le processus de réalisation de la Lépi joue pleinement son rôle afin que cet outil de développement puisse voir le jour. Quelque soit la durée de sa réalisation.

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