96.00.00.01. Ce numéro n’est pas ordinaire. Il a été créé pour contribuer à la lutte contre le Vih/Sida au Bénin. L’expérimentation a déjà atteint 18 mois. Les différents partenaires de ce projet, Ceradis-Ong, la Fondation Mtn, le Cnls, le Plms, Lions-Club et autres ne cachent pas leur satisfaction quant au chemin ainsi parcouru par cette nouvelle arme de lutte contre le fléau du siècle, dénommée « Ligne jaune info sida ». Ils ont fait le point hier à la presse au siège du Cnls à Cotonou. Aujourd’hui, souligne Mme Mistoura Salou de Ceradis-Ong, la pandémie des Ist-Sida, plus qu’un problème de santé publique, est reconnue comme un problème de développement dans tous les pays du monde entier. L’information, poursuit-elle, constitue sans doute le socle d’une bonne prévention en vue d’un changement de comportement. Il convient alors, de porter les informations nécessaires, actualisées, complètes et compréhensibles à la population par d’autres biais que les méthodes classiques. D’où la mise à disposition de cette ligne d’écoute opérationnelle depuis 18 mois grâce aux partenaires tantôt cités.
L’expérience a démarré en effet depuis le 22 mai 2009, et à ce jour, 124.324 appels de tous les coins du Bénin et de certains pays limitrophes ont été enregistrés. Selon la représentante de Ceradis-Ong, sur l’ensemble des appels, 79% sont traités, c’est-à-dire des appels où il y a eu entretien entre appelants et écoutants. 83% des appelants sont des hommes contre 17 % pour les femmes. L’idéal, souhaite-t-elle ici, sera de ne pas avoir d’appels manqués pour permettre de satisfaire tous ceux qui sentent dans le besoin d’utiliser les services en ligne. Mme Mistoura indique par ailleurs, que les appelants de la ligne sont majoritairement jeunes et de sexe masculin, 36% ont entre 15 et 19 ans. Quant aux professions, les statistiques révèlent que les élèves et étudiants viennent en tête avec plus de la moitié des appels, soit 25% environ.
En ce qui concerne les thèmes abordés par les appelants, les préoccupations relatives au Vih dominent avec 82%, mais tous les thèmes connexes peuvent être abordés sur la ligne, dont le dépistage, la prise en charge, les prises de risque liées à l’infection ou aux Ist ou encore un accident d’explosion du sans. Reste que les problèmes de cette ligne jaune sont surtout liés aux frais de fonctionnement et des traitements des écoutants.
« J’ai été personnellement émerveillé par cette expérience et je rassure que mon institution va continuer de la soutenir, j’en appelle également à d’autres bonnes volontés » a dit pour sa part, Ouin-Oro Germain, Coordonnateur national du PmlsII. Mme Antoinette Obey Megnigbèto, Secrétaire permanente du Cnls ira dans le même sens, en rappelant que même si le Vih est un problème de développement, il est d’abord stricto sensu un problème de comportement. D’où son exhortation aux uns et aux autres à le prendre un peu plus au sérieux.
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