Lutte contre la traite des enfants au Bénin: l’Union Européenne réitère son engagement

Suite aux résultats des études qu’elle a financées sur les causes structurelles de la traite des enfants au Bénin, l’Union Européenne a une fois encore réaffirmé son soutien aux diverses structures qui interviennent dans la lutte conte le phénomène au Bénin. C’était le vendredi 10 décembre 2010 à la faveur d’une conférence de presse tenue à Cotonou dans le cadre de la journée mondiale des droits de l’homme. La communauté internationale a célébré, le vendredi 10 décembre 2010, le 62ème anniversaire de la déclaration universelle des droits de l’homme. Occasion saisie au Bénin par l’Union Européenne pour renouveler, et de façon officielle, son engagement de soutenir les actions destinées à la lutte conte la traite des enfants et le respect strict des droits des enfants au Bénin. « L’Union Européenne, sensible à la protection de l’enfance continuera de soutenir le gouvernement du Dr Boni Yayi dans ses démarches afin que les droits des plus vulnérables soient pleinement respectés ». C’est compte tenu des résultats des études réalisées par le Laboratoire d’études et de recherches sur les dynamiques sociales et le développement local (Lasdel) sur les causes structurelles de la traite des enfants au Bénin. Financées par l’Ue, ces études font état de plusieurs dysfonctionnements institutionnels qui dressent le lit de la maltraitance des enfants. C’est du moins d’après l’exposé des résultats desdites études présentés par le coordonnateur délégué du Lasdel, Dr Abou-Bakar Imorou à l’occasion d’une conférence de presse au Chant d’Oiseau de Cotonou. A ses dires, le rôle de l’Etat béninois n’est pas encore à la hauteur de la lutte contre la traite des enfants. Et cela est réel sur le plan social, judiciaire, scolaire, etc. Au plan judiciaire : « Le champ de la justice vu sous l’angle des pratiques n’est pas protecteur des droits de l’enfant » a expliqué le conférencier. A l’en croire, les études réalisées prouvent un faible taux de processus judicaires aboutis des cas de maltraitance d’enfants. Pour preuve, le coordonnateur délégué du Lasdel rappelle l’étude réalisée en 2008 par le Bureau international du travail (Bit). De 2006 à 2008, seuls 75 cas d’enfants victimes de la traite ont été enregistrés et les auteurs ont été condamnés par les tribunaux alors que le Bit a évoqué plus de 67.437 cas pour cette même période. Aussi, la traitre des enfants prend-t-elle corps en milieu scolaire marqué par les grèves, le manque d’infrastructures, la violence au sein des écoles,… Pour le Dr Abou-Bakar Imorou, la traite des enfants trouve également sa source dans la mauvaise organisation au sein des familles qui aussi, de diverses manières, favorisent le phénomène. Loin d’être un combat réservé aux structures étatiques, la lutte contre la traite des enfants est l’affaire de tout le peuple.

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