Osho s’exprime sur la crise en Côte-d’Ivoire

Hier, l’ancien ministre d’Etat, Pierre Osho et Me Charles Badou, avocat à la cour de Cotonou étaient les invités de l’émission hebdomadaire « 75 mn pour tout dire » de radio Tokpa. La crise ivoirienne en était le plat de résistance et les deux invités ont donné chacun leur opinion sur la situation qui prévaut dans ce pays.

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L’ancien ministre d’Etat, Pierre Osho, à la lecture des derniers développements de la crise ivoirienne, affirme: « la situation actuelle en Côte d’Ivoire, m’inspire une grande tristesse ».Pourtant au regard du face-à- face qui a opposé les deux candidats, une crise aussi grave n’était pas prévisible. « C’est la première fois qu’on a vu ça en Afrique », a-t-il lancé. Plaçant son intervention dans le contexte d’intérêt africain, l’invité a fait remarquer que la Côte d’Ivoire est le deuxième pays africain, après le Nigéria qui abrite sur son sol, une importante communauté béninoise et de ce fait, son vœu est de voir se dénouer au plus tôt cette crise. Après avoir relevé les manquements et dysfonctionnements des institutions que sont la Commission électorale indépendante (Cei) et le Conseil constitutionnel (Cc), Pierre Osho s’est offusqué de ce que le Cc ait invalidé les résultats de sept régions, estimés à 600 mille voix dans le Nord. « Je ne comprends pas pourquoi le Conseil constitutionnel devant l’importance des chiffres, n’ait pas estimé nécessaire la reprise des élections dans ces régions pour des raisons de transparence », s’est demandé l’invité. En tout état de cause poursuit l’invité, l’on doit se poser des questions sur ce que valent les Cours et Conseils constitutionnels dans la plupart des pays africains, puisque la communauté internationale et surtout le peuple ivoirien, reconnaissent Alassane Dramane Ouattara comme président de la République légitiment élu des dernières présidentielles en Côte d’Ivoire.

Quelles leçons pour le Bénin

« Tel que ça se présente en Côte d’Ivoire, cela ne peut pas se passer au Bénin », a estimé l’invité. Certes, « il n’y a pas de risque zéro », a-t-il précisé, avant d’ajouter que l’esprit de fraude existe. « Il y a de faux démocrates et le désir de travestir les données et les résultats, existent également». Selon Pierre Osho, la Commission électorale nationale autonome (Cena), du Bénin, n’a pas mandat de proclamer les résultats et il n’y a pas de certificateur de résultat comme c’est le cas en Côte d’Ivoire. « Les choses sont un peu structurées au Bénin », a-t-fait savoir. Se prononçant sur les valeurs qui fondent la devise du Bénin : Fraternité-Justice-Travail, l’invité parlant tout d’abord du Travail a dit qu’on ne travaille plus au Bénin ou du moins le Béninois ne se donne plus à travail bien fait. La valeur du travail a été dépréciée parce que l’argent fait tout. « Tout s’achète et tout se vend », a-t-il martelé.. Selon Pierre Osho, le Bénin va continuer sa marche de développement. Le processus de développement a ….dans le cœur et l’esprit du Bénin, l’espérance d’une aube nouvelle. « L’espoir va renaitre », a conclu l’ancien ministre d’Etat, Pierre Osho.

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