Osho, Yacouba Fassassi aux présidentielles : quelles chances pour ces candidats esseulés ?

A quelques mois d’une élection présidentielle, toutes les attentions sont portées sur les grands trois candidats que sont Boni Yayi, Adrien Houngbédji et Abdoulaye Bio Tchané. Mais à côté de ses trois « grosses cylindrées », il y a d’autres candidats déclarés ou suscités, sans grande équipe hélas mais qui gagnent du terrain grâce à leur discours. Quelles sont leurs chances dans un scrutin très fermé où les gros blocs semblent tout phagocyter ?

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Qui a dit que l’élection présidentielle de mars 2011 sera une affaire des grands partis ? A moins de trois mois des élections, des outsiders s’apprêtent à aller au front. Il s’agit de Pierre Osho, Yacouba Fassassi. Chacun d’eux y va de sa manière et essaie vaille que vaille de paraître comme le meilleur de tous. C’est le cas de Pierre Osho, ancien ministre de la défense du Président Kérékou et reconnu comme un de ses plus fidèles collaborateurs. Il y a  quelques mois, il a fait connaître son ambition. Et depuis, il pose les actes qui prouvent qu’il tient aux élections comme à la prunelle de ses yeux. Tribun hors du commun, il a le charme du verbe et est fréquemment sous les feux de la rampe pour ses shows médiatiques. Puis après, on le voit sur le terrain, au cours de ces conférences publiques citoyennes qu’il a pris l’habitude d’animer afin, dit-il, de recueillir les propositions et les aspirations de ses électeurs de demain.  On le voit souvent seul au milieu des populations. Preuve que Pierre Osho n’a pas une équipe. D’ailleurs, on ne voit pas le nom d’une formation poltique sur des banderoles. Alors sans une grande formation politique derrière lui, Pierre Osho pourra-t-il faire un bon score ? Difficile de le dire. Seule certitude, les trois grands blocs ont une maîtrise parfaite des électorats du Nord et du Sud et il sera difficile pour Osho de se frayer un grand passage.  Mais il pourra surfer sur son discours politique très pertinent basé sur des propositions pertinentes mais réalistes pour glaner quelques suffrages. Autre point faible, il est présent dans certaines régions du pays comme l’héritier politique du président Kérékou mais ne pourra pas malheureusement bénéficier du soutien officiel de ce patriarche politique habitué à tirer les ficelles par le bas.  Alors Osho ne pourra compter sur son prestige et son aura personnels acquis pendant les années où il était aux affaires et où il a fait preuve de grande probité morale. C’est son seul atout majeur. Reste que ce n’est pas suffisant pour faire le poids devant les trois grands.

 

Yacouba, le surréaliste

Le 2è est Yacouba Fassassi. Docteur en économie, fonctionnaire du Fmi, il a été chef de la cellule macroéconomique de la présidence de la république et a dirigé beaucoup de commissions d’enquête. Il a été rappelé par le président Soglo qu’il a servi avant de passer les dix ans avec Kérékou. Hélas, il n’a pas réussi grand’ chose en politique depuis la création de son parti la Cmd(Campagne pour la moralité et la démocratie) qui ne lui a jamais permis de gagner quoi que ce soit malgré les grandes sollicitudes dont il a bénéficié de la part du président Kérékou. Il a tenté deux fois d’être le maire de Porto Novo et a échoué. Il lui sera difficile de briguer la magistrature suprême  au regard de ce passé et surtout parce qu’il partagera le même fief avec l’Un. Décidé à rivaliser avec elle,  il a créé le G50 dont il est difficile d’identifier les partis membres. En somme c’est une véritable coquille vide sur laquelle Fassassi  fonde ses illusions en attendant 2011.

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