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Révisionniste Joseph Kabila : futur président à vie ou futur ancien président?

Par Charly Hessoun
il y a 10 ans
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Il se veut président à vie ! Il se sent bien au Palis de la Nation, il veut y rester. Joseph Kabila veut marcher sur les traces de l’ennemi intime de son père. Celui dont il porte le prénom occidental. Celui qui était devenu coq chantant victoire, Joseph Désiré Mobutu. Alors que la République démocratique du Congo (RDC) se préparait à se recueillir sur la double mémoire de Laurent Désiré Kabila abattu le 16 janvier 2OO1 et de Patrice Emery Lumumba, assassiné le 17 janvier 1961, le fils Kabila tente le coup de force constitutionnel. Et Ca passe. Une clé de voûte de la constitution congolaise est ôtée. Il suffira désormais, aux termes de l’article 71 de la constitution, d’arriver en tête de l’élection présidentielle pour en être déclaré vainqueur. Quel  que soit le score obtenu.

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C’était annoncé. C’est fait. Les récriminations de la classe politique, de la société civile, du clergé et même d’une partie de la communauté internationale n’y auront rien changé. Les mises en garde relatives à l’exclusion, Les partis politiques composant l’Alliance de la Majorité Présidentielle (AMP) ont réalisé le rêve de leur champion. Tant pis pour les mécontents.

Le Congo RDC change de dimension. Dans l’inflation de révisions constitutionnelles plus ou moins opportunistes qui a cours sur le continent depuis le début des années 2000, Joseph Kabila et les siens ont choisi leur formule. Une formule à la togolaise et à la gabonaise. Le tour unique. Que les arguments n’ont pas manqué pour soutenir. Des plus farfelues aux plus objectives.

De l’avis des défenseurs de l’idée de révision, le second tour des élections est devenu en Afrique source de conflits, d’affrontements interethniques, d’exacerbation des relents régionalistes, etc. Ils ajoutent que l’Etat ne devrait plus s’offrir le luxe d’un second tour, tant le coût global des échéances électorales est élevé. Tant d’un point de vue politique, matériel qu’humain. Le Kenya, la Guinée et surtout la Côte d’Ivoire tendent bien à leur donner raison sur tous ces plans. Et j’aurais pu tout naïvement accepter ces explications, m’en contenter et trouver que pour une fois, certains dirigeants manifestent en Afrique le souci du devenir de leurs compatriotes. Or voilà, je ne suis pas naïf. Et vous non plus, je le sais.

Tout le monde a vu et continue de voir s’accentuer le durcissement et la virée dictatoriale du régime du président congolais Joseph Kabila. L’homme n’est plus ce jeune militaire aux allures ingénues qui, quelques jours après l’assassinat de Laurent-Désiré Kabila, a été présenté au monde comme son successeur. Ses traits se sont affirmés, durcis. De temps à autre, une barbe hirsute vient donner à sa face une allure patibulaire. Les défenseurs des droits de l’homme et les opposants politiques apprennent à se méfier de ses collaborateurs, surtout dans l’armée. Ils ont laissé « La voix des sans voix » sans voix. Et ont abattu de sans froid le lanceur de pierres Armand Tungulu. S’il ne faut s’en tenir qu’à ça.

Et donc, quand Joseph Kabila propose à ses compatriotes de réduire le nombre de tours pour gagner la Présidentielle dans son pays à un, je n’ai pas de mal à me dire que c’est un subterfuge. Et pour cause. Joseph Kabila a remporté le scrutin de 2006 avec un soutien évident de la Communauté internationale plus soucieuse e sortir le Congo de la guerre que de lui assurer un dessein démocratique. Allier les deux était l’idéal ; ce fut fait ainsi, semble-t-il, et tout le monde était soulagé. Mais il n’aura pas fallu bien longtemps au régime pour provoquer et subir es retournements d’alliance spectaculaires, comme le départ de Vital Kamere, ancien très proche allié de Joseph Kabila.

Tout porte à croire aujourd’hui que la majorité présidentielle, majoritaire à la Chambre et majoritaire au Sénat, est consciente des faiblesses de ses appuis présents et incertain des ralliements futurs. En conséquence, elle tente par ce coup de force constitutionnel de baliser la voie d’une réélection aisée pour son champion face à une opposition divisée et fortement éparpillée.

Reste qu’il s’agit d’un risque. Une équation à plusieurs inconnues. Fort de la prime au sortant, Joseph Kabila a de fortes chances d’arriver premier lors de l’élection présidentielle prévue dans dix mois, et donc de se faire réélire. Mais qu’adviendra-t-il si, dans un élan unitaire, la classe politique d’opposition et la société civile congolaise fédèrent leurs forces autour d’un adversaire unique ?! Le cas gabonais devrait les inspirer dans ce sens. En attendant, il leur reste le temps d’ausculter les moyens de tourner en avantage ce qui parait être pour l’instant un handicap. Et même s’il est probable que l’AMP, en s’arrogeant le contrôle de la CENI par la même occasion, a pris ses précautions, l’opposition congolaise a une carte maitresse à jouer. L’ultime. Et si celle-là non plus ne marche, il restera toujours la voie tunisienne. Difficile, mais parfois indispensable.

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